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« Open data ». N°502

Écrit par sur 2 novembre 2011

L’actualité est décidément très chargée. La Grèce qui va faire voter son peuple (?), Charlie victime de la charia (?), et puis le reste. Mais c’est à Julien Assange à qui va mon propos, lui qui sera extradé de l’Angleterre vers la Suède.

Une fois là-bas pour une affaire délicate pour lui, il risque d’être transféré vers les Etats-Unis où il pourrait être jugé pour divulgation de secrets d’Etat via son site WikiLeaks. Sans un rond et son fondateur éliminé, c’est la fin de WikiLeaks qui a mis en lumière certaines affaires gouvernementales.

N’empêche que c’est peut être ce moment-là que l’Histoire retiendra pour dater le basculement dans un autre temps. Avant lui, le monde de la rétention de l’information, après lui le monde de la transparence.

L’open data est en bonne voie. C’est quoi l’open-data? Présentons d’abord le contexte. Il existe une phénoménale transformation de ce qui rend public les informations. A un point tel que la sphère privée se mélange à la sphère publique. Tout bouge à une vitesse de fous.

Les observateurs avertis parmi lesquels figure le philosophe Bernard Stiegler rappellent que toute technologie nouvelle d’information remet en question et bouleverse l’organisation publique existante. Comme l’a fait l’imprimerie en son temps. « C’est un événement d’une ampleur comparable à l’apparition de l’alphabet. » soutient même Stiegler.

Quand on parle de public il s’agit de « l’être ensemble » tel que l’avait défini Hannah Arendt. La question de la numérisation des données informatiques pose ainsi une question de grande ampleur. Des collectivités locales ont déjà démarré. La ville de Rennes en fut la première à rendre public des données relatives à la mobilité des rennais.

Revenons: qu’est-ce qu’une data? C’est un type de traitement de l’information. Des machines s’y emploient, ce sont les moteurs de recherche. Comme ceux d’internet. L’extension de ce type de recherche pour le traitement des données publiques/privées est un eldorado pour les sociétés privées dotées d’outil de capacités phénoménales.

Evidemment l’aventure romantique et rebelle de WikiLeaks est déjà largement dépassée. L’accord vient d’être donné pour l’exploitation des données numériques de l’Etat. Immense chantier dit la ministre pour « renforcer la confiance des citoyens dans les institutions ». Du coup, s’attendre à la transformation rapide de celles-ci sous l’influence des sociétés privées qui deviendront extrêmement puissantes à divers points de vue.

Réduction de l’homme et de son environnement à des logiques comptables, gestionnaires, économiques. Capital financier, capital santé, capital cognitif, capital temps, capital bonheur, capital relationnel, capital soleil…ça promet!

D.D


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