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« Décembre 2018. » N°869

Écrit par sur 12 décembre 2018

5c03c57268b2c1e6518b46c4L’année 2018 allait être celle de la commémoration ratatinée de celle de 1968. Pour lesquelles les évènements sociaux de l’une comme de l’autre étaient improbables.

Ce qui interpelle l’observateur attentif de ce « Décembre 2018 », appelé des « Gilets jaunes », ce sont les lieux géographiques choisis par ces péri-urbains et ruraux en voie de non-reconnaissance sociale, de relégation géographique et technologique. « Descendre dans la rue » ou « Occuper les usines », pour eux ce sont sans discontinuer les ronds-points et carrefours aux entrées de ville ou autres endroits routiers stratégiques avec l’idée de bloquer les flux, tous ces Non-lieux qui désormais accueilleront la contestation.

Mais cette année-ci la colère sociale des émeutiers au fort ancrage rural, s’est déplacée au centre même des grandes métropoles. Avec la convergence vers Paris de gens venant de partout.

De plus, jamais dans l’histoire insurrectionnelle du pays, les émeutiers avaient fait entendre l’insurrection des discours – du latin discurrere, « courir çà et là »- locaux au sein même de quartiers bourgeois, comme le note Eric Hazan, auteur d’un livre de référence sur l’histoire des révoltes parisiennes.

Pour lui « C’est une émeute qui s’en est prise aux beaux quartiers et c’est, là aussi, une nouveauté. Je ne vois pas de précédent où il se soit passé des choses de type insurrectionnel avenue Foch ou avenue de Friedland. » A lire ici.

Ajoutons que tout cela s’articule dans un contexte généralisé de réappropriation capitaliste de ces métropoles et de transformations de celles-ci en pur produit de et pour la consommation. Devenues elles-mêmes ces Non-lieux de la globalisation généralisée des modes de vie et de la violence néolibérale.

D.D

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ruCe qui a été dit et écrit ici-même autour des Non-lieux. Ainsi qu’autour de 68.


Les opinions du lecteur
  1. Françoise   Sur   13 décembre 2018 à 8 h 47 min

    Souviens-toi ces grandes manifs « d’autrefois », avec autorisation de la préfecture, avec itinéraire imposé (de préférence à l’écart du « centre historique »), mouvement bien structuré avec chefs et banderoles …Les chansonnettes, toujours les mêmes, tu les entends ? « ta réformeuuu, ta réformeuu tu peux te la… », scandées dans les haut-parleurs des voitures syndicales….Tu vois ?
    Une grande manif donc, qui aurait fait 6 morts (le sixième ce matin) et 1407 blessés, (mains, yeux arrachés…)…tu imagines ?
    Alors, pourquoi dans les conditions de violence policières et médiatiques qui ont « accompagné » ce SOULEVEMENT des gilets jaunes, pourquoi ces 6 morts et ces 1407 blessés semblent-ils compter pour du beurre ?
    Comme si mourir sur un non-lieu devenait une non-mort?

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