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Françoise Verchère, « les Grands Projets Inutiles Imposés ». N°824

Écrit par sur 31 janvier 2018

Capture d’écran 2018-01-26 à 21.59.27« Pourrait-on enfin s’interroger sur ce qui amène à de tels dysfonctionnements de la décision publique (…) ? Vœu pieux en cette époque de post-vérité ? », écrivait Françoise Verchère – voir ici.

Bien sûr que cette très sérieuse interrogation demeure! Elle est même essentielle. L’une des figures de la résistance à Notre-Dame-des-Landes, co-présidente du collectif des élus opposés à ce projet dans lequel elle voyait à raison « la fabrication d’un mensonge d’Etat » et le bilan de « la friponnerie et la sottise humaine », Françoise Verchère explique ainsi ci-dessous les dysfonctionnements de la démocratie que l’on retrouve à tous les étages de la décision politique.

Et ré-écoutons-la ici dans ce beau reportage de Diane à NDDL.

Evidemment qu’elle a raison sur les dysfonctionnements de la démocratie. Combien de rapports environnementaux sont truqués dès le départ dans le choix du bureau d’étude par le maître d’ouvrage qui retiendra parmi les candidatures – qui cachent aussi des ententes entre candidats- celui qui ira dans son sens? Dans combien de dossiers d’Installations classées, pour des poulaillers ou porcheries, etc., les cours d’eau existants sur le terrain n’y apparaissent plus sur le papier? Combien d’enquêtes publiques sont publiées entre Noël et le 1er de l’An, ou bien en plein mois d’août, avec avis public à peine affiché dans un coin bien sombre de la mairie? Quant aux marchés publics et leurs rapports de jugement des offres bâti sur des critères favorisant tel ou tel avec les points de suspension adéquats. Par exemple, pour des appels d’offres engageant gravement les collectivités pour de longues années, type affermage Eau et Assainissement, PLU, etc., ou dans le cadre de partenariat public-privé (PPP) au mode scandaleux de financement et de gestion d’équipement assurant ou contribuant au service public (centre aquatique communautaire, par exemple.) qui présentent souvent toutes sortes de jongleries spéculatives totalement étrangères à la réalité environnante, mais dont le déficit sera couvert par la collectivité alors que les moyens et fins de l’opération sont des plus discutables. Que dire encore des compositions de groupes de travail dans lesquels y siègent, sur recommandations de tel ou tel intérêt malin, ou selon la consécration de telle ou telle individualité narcissique, des personnes qui n’ont rien à voir avec le sujet, ou pour bien peser sur la décision pré-empaquetée, la sur-représentation d’une certaine catégorie de membres? Quant aux assemblées délibératives, la plupart du temps à pensée faible et regard flou, donc malléables à souhait, pas de véritable délibération collective pour entériner ce qui leur est livré tout frais ficelé pesé dans la contorsion blufflante de la langue technico-économique indécodable.

Bref, comme le dit Françoise Verchère – qui nous montre que la lutte était utile pour quelque chose et qu’il ne fallait jamais baisser les bras- le dysfonctionnement est à tous les étages. Bon, bien sûr pas partout, heureusement. Pour le moins, à vérifier quand la parole critique s’éteint.

D.D

ruCe qui a été dit et écrit ici-même autour de Françoise Verchère, à lire ici.


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