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Marie Cosnay, « Jours de répit à Baigorri. »

Écrit par sur 27 avril 2018

zportn701 Marie Cosnay est traductrice de textes antiques et romancière. Auteure de nombreux textes pour revues, et de plus d’une vingtaine de livres, ses projets littéraires sont toujours très ancrés dans les réalités de notre temps.

Comme le montre sur sa page FB, la note en date du 23 avril dernier: « Cette nuit, nos députés ont voté une loi, en France – et je ne sais pas s’ils ont dormi tranquilles. Ce que je sais c’est que partout, partout, en des endroits que vous n’imaginez même pas, des résistances s’organisent. » Ou encore, comme en témoigne plus largement son blog de Mediapart.

Très impliquée dans l’accompagnement des personnes arrivées récemment en France, notamment des mineurs, elle a rendu compte dans Jours de répit à Baigorri, d’une très belle expérience d’accueil de jeunes migrants. Qui ont quitté Calais après avoir fui l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan, le Soudan, l’Érythrée, et trouvé leur place dans un petit village des contreforts pyrénéens.

Extrait: « La France annonçait, au début d’octobre 2015, la décision d’accueillir et loger trente mille réfugiés fuyant des pays en guerre. Elle en est loin. Ces séjours de quelques mois qu’on a appelés « de répit » devaient permettre aux personnes de demander l’asile. […] Dès novembre, on apprenait que certains séjours se passaient mal, des maires disaient avoir été mis devant le fait accompli, sans aucun pouvoir de décision. […] Cependant qu’à Baigorri, petit village du Pays basque, l’accueil se passait bien, mieux que ça encore. J’ai pris note de ce que je voyais et entendais ici. J’ai écouté les personnes impliquées dans cette aventure d’hospitalité. La joie que le projet suscitait était communicative, peut-être devait-on se tenir à ça, à la joie qui se répandait, une joie contre les terreurs et les resserrements. Notre espérance, au niveau d’un village, d’un groupe, se construisait. C’était peu, mais ça changeait tout. Je raconterai comme j’ai vu, suivant le fil de ce qui m’a étonnée, bousculée, je montrerai ce que j’ai vu, […] je suivrai les chemins que fait la mémoire, je me fierai aux priorités que sans prévenir la mémoire choisit. C’est donc aussi bien, cette espèce de portrait de village, portrait à poursuivre, d’étape en étape, un autoportrait. […] Ceux qui ne se reconnaîtraient, qu’ils veuillent bien excuser ce portrait à cheval, fondu ou confondu – peut-être métaphore de ce qui s’est passé au village: possible de regarder l’autre et d’être regardé – de se laisser, sous le regard, transformer un peu. »

C’est à l’occasion de sa tournée « en terres bretonnes » que Marie Cosnay nous a accordé cet entretien:

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Nos autres entretiens avec les poètes, à écouter ici.


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