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Virée en Kreiz-Breizh : « Lieux mouvants ». N°801.

Écrit par sur 23 août 2017

DSCN2533Une bien belle idée, ce festival Lieux mouvants ! Qui nous emmène au hameau Saint-Antoine à Lanrivain (près de Rostrenen). Qui vaut plus qu’un coup d’oeil. Rien n’y est superficiel en ce centre armoricain aux terres pauvres, oubliées, territoire en déprise rurale aux lieux sauvages, beaux et forts avec ces doux dos de granit affleurant omniprésents. DSCN2540

Festival en sol rude qui, parmi moultes animations et conférences, accueillait le jardinier, paysagiste, botaniste, entomologue, biologiste et écrivain Gilles Clément – à écouter par ailleurs ici-même. Pour parler de Tiers-paysage et de jardin sauvage. De la nature qui reprend ses droits dans les ruines et les friches. De la nature en résistance qui se désolidarise de ce qu’a fait l’homme.

Ainsi que l’expo « Les Paysages de Gilles Clément » (photos ci-dessous) très judicieusement présentée dans ce hameau du Kreiz-Breizh devenu haut lieu dédié à l’architecture vernaculaire et paysagère, réaménagé en toute simplicité – « faire plus avec moins »- en espaces culturels.
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Du coup l’écologie rudérale qu’il montre et décrit – celle des ruines, friches, délaissés, périphéries des villes, jachères… qui abritent des écosystèmes spécifiques de plantes et d’animaux pour lesquels se constitue un espace de vie, et qui sont autant d’espaces inemployés, abandonnés, vides pour ne pas dire pleins de traces et de souvenirs d’un autre temps ou d’un autre usage-, une fois replacée dans un contexte propice à son épanouissement, devient le germe d’une réflexion sociale, éthique et humaine.

Pour Gilles Clément l’émancipation de ces espaces est un acte de résistance et de résilience contre l’homogénéisation et la discrimination des lieux, contre la décomposition sociale qu’elles fixent dans leur sillage. Tout en préservant leur caractère indestiné et leur inutilité, elle tire de l’abandon une chance: elle rend les lieux à l’à venir.

C’est dans cet esprit que souhaite s’inscrire par ailleurs l’invité de ce jour sans nuage (le 13/08), le jeune chorégraphe David Drouard pour (S)acre, danse contemporaine, ainsi que la musique qui l’accompagne.20900824_1233069266798944_9142907055769084258_o

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Qui part de l’œuvre de Nijinski, Le Sacre du Printemps, pour poser la question fondamentale du combat des femmes pour leurs droits aujourd’hui. « Cette pièce évoque la résistance des femmes, qui traverse les époques, et celle de la Nature, une nature minimale qui revient là où elle n’était plus. »
Extrait de la répétition publique à écouter ci-dessous.
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D.D

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour du combat des femmes, ici et . Ainsi que de la Nature.


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