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« 29a. » N°519

Écrit par sur 2 mars 2012

Dans la Chronique intitulée « 25a. » portant le numéro 309 du 28 février 2008, j’écrivais ceci.

« Voici 25 ans tout net que nous mettions à l’onde la station! Depuis ça flotte, ça va d’ici aux oreilles. Chaque heure du son à l’oreille, c’est bizarre. Par son entendons sous ce terme: musique et zeste de voix. Pour quoi faire? pour exprimer plaisir et peine? c’est bizarre!

Voici 25 ans que d’une oreille à l’autre il se partage du sensible. Du sensible esthétique, c’est bizarre! Belle occasion pour évoquer l’oreille, non pour la tirer mais lui rendre vibrant hommage.

L’oreille est importante, en ce qui me concerne. A preuve, ce jour encore cette observation. Des travaux d’intérieur ont eu lieu dans les bureaux où je travaille: travaux de carrelage, réfection d’électricité, nouvelles cloisons. Depuis ça sent la peinture, et ça fait neuf. Problème: c’est devenu beaucoup plus sonore qu’avant, surtout avec ce carrelage qui confirme à lui seul combien les talons féminins sont bruyants.

Je me souviens que mon père, un professionnel de la chaussure, m’avait appris à reconnaître un talon creux d’un talon plein, ou autrement dit, un talon plastique d’un talon cuir. Ou bien encore le toc du tact. Au son des talons je sais qui passe dans le couloir, pas alertes ou pas lourds, pas lents ou pas battants. Tout un vocabulaire, toute une expression, chaque son s’identifie. Le son et sa source. Je sais qui vient, qui passe, qui part. Souriez vous êtes identifiées! Et ose les imaginer danseuses flamenco payées à rien foutre!

Cortex. Selon les chercheurs, comme l’oreille humaine et le cerveau s’associent par le cortex auditif, celui-ci est adapté à chaque individu et ajusté au monde qui nous entoure. Grâce à ce cortex nous apprenons au cours de notre vie à localiser et identifier les différents sons. Ce qui signifie que si nous écoutions le monde à travers les oreilles de son collègue par exemple, il sonnerait très différemment de celui que l’on est habitué à entendre. Et cela nous vient des neurones du cortex auditif. Belle découverte!

Le vivant crée la couleur, c’est bizarre! En tant que vivant, non pas de sa matière. Dans la nature non vivante, il n’y a pas de couleurs -il n’y a que des longueurs d’ondes. « La longueur d’onde n' »explique » rien de la couleur (…) aucune corrélation ne peut rendre compte de la qualité du bleu et du rouge comme tels, ni expliquer pourquoi aux ondes courtes « correspond » ce que nous voyons comme bleu, et aux ondes longues ce que nous voyons comme rouge -et non pas l’inverse, ou d’autres « couleurs que personne n’a jamais vues. » (Castoriadis) D’où cette sensation « subjective » de la couleur, c’est à dire de cette transformation par le cerveau humain de longueur d’ondes en couleurs.

Côté son alors est-ce comparable? Selon les chercheurs, le cortex auditif ne possède pas de neurones sensibles aux différents aspects du son. En effet, lorsque les chercheurs ont regardé comment le cortex auditif réagit aux changements d’amplitude, de timbre et de fréquence du son, ils ont constaté que la plupart des neurones répondaient à chaque changement. Le Dr Schnupp s’en explique: « Si on considère un système similaire comme le cortex visuel, il possède différents types de neurones qui traitent les couleurs, les formes et le mouvement. Dans le cortex auditif, les neurones semblent réagir merveilleusement bien à plusieurs propriétés du son. Nous essayons maintenant de comprendre comment ils font la distinction entre l’amplitude, la localisation spatiale et le timbre du son. Le professeur Brown, Directeur des Sciences et Technologies du BBSRC, ajoute: « Ces travaux révèlent comment nos sens fonctionnent et comment le cerveau interprète les informations provenant des oreilles. »

L’équipe de chercheurs de l’University d’Oxford, menée par le Dr Jan Schnupp, a étudié le cortex auditif du cerveau et a découvert que les réponses cérébrales associées ne sont pas déterminées par les propriétés acoustiques, telle que la fréquence et l’amplitude du son, mais par les propriétés statistique de l’espace sonore. Dans notre monde, le bruit et l’amplitude changent constamment. Les variations aléatoires des sons sont soutenues par une régularité statistique. Ainsi, des changements graduels et subtils sont statistiquement plus courants que des changements importants et soudains. L’équipe du Dr Schnupp a découvert que nos cerveaux y sont adaptés, les neurones du cortex auditif semblent anticiper et répondre de façon optimale aux changements graduels de l’espace sonore. Ce modèle est également retrouvé en majorité dans la nature et les compositions musicales.

Dites-leur, à vos oreilles en ce 28 février, que Radio Universfm a tant aimé avec elles perdre son temps…à sons! c’est bizarre! »

Ainsi furent formulés alors en terme de Chronique ces 25 ans de la station. Eh bien c’est avec beaucoup de plaisir que ce 28 février dernier, nous en étions à nos 29 ans d’échappées sonores. D’entre-temps. Oreilles intactes!

D.D


Les opinions du lecteur
  1. françoise   Sur   2 mars 2012 à 19 h 30 min

    Môssieur frime parcequ’il est allé se faire nettoyer les esgourdes récemment, c’est mon p’tit doigt (l’auriculaire) qui me l’a dit!

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