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Dans la métamorphose du monde. N°1222

Écrit par sur 15 octobre 2025

Dans l’info locale, il y a l’époque qui a changé. Depuis plus de trente ans que Radio Univers  et sa dépense de sentiments censés rester vivaces malgré le temps, possède une parcelle de terre granitique, de lande à genêts et fougères, à dos rocheux affleurants et grand bois de vieux chênes, là où est érigé paisiblement son pylône de diffusion, c’est le premier automne où l’on n’y distingue pas de passage d’animaux. Biches, chevreuils, sangliers, renards, lièvres et lapins, etc., les habitués du site auraient-ils donc disparu de la Lande de Rochefort en Trémeheuc, sur ce lopin en altitude cadastré sous le nom particulier à héritage féodal de La Justice ! ?

En cette saison, mais pas seulement, dans ces creux de granit gris si soigneusement sculptés par le temps, s’observaient des coins visités et de l’élan des corps la sinuosité des sentes pratiquées, comme un repère à glands au sol remué, retourné par les sangliers. Cette fois, le sol de cette chênaie multi-centenaire aux généalogies immémoriales de piétinements, est intégralement devenu un roncier. Auquel n’est venu ni poil ni plume, s’y accrocher. Ces ronces continuent à pousser tant que la météo le permet, y compris en automne.

Au grand air, au plus près du terrain, sur la piste animale et celle qui jusqu’à présent est la nôtre, ce à quoi nous étions si fiers et honorés par cette perdurante biodiversité aux points communs nombreux, est apparemment rattrapé, comme partout ailleurs, par cette disparition de la faune sauvage qui n’a eu de cesse de se faufiler avec regards appuyés et silences chargés de sens. D’où cette grande tristesse qui nous envahit. Nous n’y échappons pas à la crise écologique.

Là en ce lieu, nous ressentions nos liens avec le vivant, portés par une poésie universelle des corps d’ancestralités animales, de l’animal-homme aux autres espèces de passage ou coutumières, ayant chacune sa propre habitude d’usage, nourricier, de refuge, ou de diffusion d’ondes hertziennes en ce qui nous concerne de singulier. Dans un entretien imaginaire au langage à usage universel qui peut être parvenait à s’affecter mutuellement, qui sait ?

Car le rythme du temps est marqué par ce cheminement. Mais dans le cheminement – et ses haltes- l’animal-petitement humain est autant ce cheminant. Sans vision des temps à venir, qu’en est-il du chemin que suit actuellement notre époque ? Disparition ou bifurcation à celui à qui aura su s’inventer son chemin ? Ou belle piste qui se mue hélas rapidement en chemin convenu ?

Alors qu’il était resté intact, ce lieu naturel et maintenu sauvage – hors chemin balisé, par bonheur- rejoint à son tour dans sa version animale, la métamorphose du monde.

Et La Chronique d’ici-même a le souci d’en rendre compte.

D.D

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour du Versant animal & végétal. Ainsi qu’autour de notre histoire racontée.

 


Les opinions du lecteur
  1. Françoise   Sur   16 octobre 2025 à 17 h 24 min

    « …est intégralement devenu un roncier » dis-tu…C’est-à-dire un enchevêtrement inextricable de tiges piquantes (certaines peuvent atteindre 10 mètres !)…impénétrable donc… Tu ne vas plus voir les grands mammifères comme les chevreuils, les sangliers et les renards, ni les lièvres, ou alors juste en périphérie car ils ne sont pas fous…une oreille ou un museau égratigné est risque d’infection et donc de catastrophe pour eux…par contre ton roncier fait sans doute la joie d’abeilles, d’autres insectes, de chenilles, de centaines de petits rongeurs (le muscardin adore faire son nid dans les ronciers), du hérisson…la couleuvre adore… et d’oiseaux !
    Et puis de nombreuses graines d’arbre vont germer sous les ronces , tranquilles, protégées des prédateurs herbivores et du soleil…Ces arbres vont grandir pour atteindre la lumière, dépasser les ronces et…les étouffer en les privant de lumière…mais il faut que tu sois patient et que tu attendes une bonne cinquantaine d’années et là, tu verras les chevreuils et les sangliers revenir… Selon les régions les forestiers disent que « la ronce est le berceau du chêne »(Lorraine) ou « la mère du hêtre » (Normandie)…

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