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Clopin-clopant. N°635

Écrit par sur 11 juin 2014

Je n’ai pu suivre les fêtes commémoratives de Normandie. La raison en est celle-ci: dans cet intervalle entre deux chroniques sommes allés jeter quelques yeux, huit en tout, à Berlin. Et je ne m’y suis nullement ennuyé. Bien que les avenues soient longues. Donc en marchant beaucoup -avec l’appui du métro, quand même. Dans cette chronique-ci, c’est trop frais, je ne résumerai pas notre quadrillage de la ville clopin-clopant.

Donc, ma façon de commémorer le débarquement la voici. Je tiens à relater ma découverte dès notre arrivée de quelque chose que l’on observe dans cette ville juste en posant les pieds l’un devant l’autre.

Des pierres d’achoppement. En la mémoire des victimes du national-socialisme. Durant la deuxième guerre, le nazisme a plongé la communauté dans un cauchemar sans nom -puisqu’il semble qu’il y ait besoin de le rappeler à ces imbéciles qui votent Le Pen, lire chronique précédente-, et c’est ainsi en regardant les trottoirs du quartier que les passants peuvent avoir une pensée pour les victimes de cette époque noire : des dizaines de petites plaques de laiton, les Stolpersteine , portant le nom des déportés et assassinés dans un camp de concentration ou dans un camp de la mort.

Parce qu’il ou elle était Juive, Rom, Communiste, Sinté, membre de la Résistance, homosexuelle, témoin de Jéhovah, chrétienne en opposition au régime nazi ou handicapée. Ces plaques sont incrustées dans le trottoir, face aux portes des maisons où ils habitaient.

ici.

L’artiste Gunter Demnig, l’auteur de ses cubes en laiton, précise ainsi l’idée de base : « Les Stolpersteine visent à faire trébucher les gens dans leur tête et dans leur cœur ». Car ainsi, la probabilité de regarder d’abord la pierre commémorative par terre avant de lever les yeux vers l’ancienne maison des victimes est plus grande. Rejetant l’idée de créer un Stolperstein par famille, car « chacun a besoin de son propre pavé de la mémoire ».

A travers ses pierres d’achoppement, l’artiste a réalisé un mémorial dans nombre de villes européennes, les noms gravés étant un symbole pour toutes les victimes du nazisme. Ainsi, en laissant « des traces » dans la ville Gunter Demnig contribue considérablement à la commémoration des victimes de la Seconde Guerre Mondiale.

D.D


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