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Faire face au fléau médiatique, social et démocratique. N°1023

Écrit par sur 15 décembre 2021

Parce que, nous aussi ici-même, nous considérons « l’information comme un bien public, les médias ne sont pas un secteur d’activité comme un autre. », nous relayons l’extrait d’un texte signé par des dizaines d’organisations, syndicats, associations et des centaines de journalistes – c’est ici – qui alertent et formulent des propositions pour changer la donne.

L’hyperconcentration des médias est un fléau médiatique, social et démocratique ».

Si bien qu’entre fusions et rachats éclair, le paysage médiatique a été transformé – lire ici. La situation est inédite et met la démocratie en danger.

D.D

« Aujourd’hui, un seul et même groupe (Vivendi) piloté par un seul et même industriel (Vincent Bolloré) contrôle (Canal+, CNews, C8, Cstar, Planète+, TeleTOON+, Infosports+…) une radio (Europe1), des journaux, (Le Journal du dimanche, Paris Match), un éditeur de jeux (Gameloft), une plateforme de vidéos (Dailymotion), des salles de spectacle (CanalOlympia), des maisons d’édition (Editis et potentiellement Hachette) ainsi que Prisma, le premier groupe français de presse magazine (Capital, Femme actuelle, Geo, Ça m’intéresse, Télé-Loisirs, Voici…)

Jamais sans doute un homme d’affaires français n’a concentré autant de médias entre ses mains. Jamais la production d’informations, ainsi que la production culturelle, n’ont dépendu à ce point d’une seule et même personne qui méprise l’une des valeurs fondamentales de toute démocratie : l’indépendance des journalistes.

Lorsque Vincent Bolloré s’empare d’un média, souvent, la même logique mortifère s’applique : d’abord, un démantèlement de la rédaction, puis une reprise en main idéologique.

Certes, la concentration des médias n’est pas un phénomène nouveau, ni l’apanage d’un homme. Par le passé, le groupe Hersant, ancien propriétaire du Figaro, a contrôlé 40% de la presse papier en France.

Ce qui est nouveau, c’est l’hyper-concentration des médias français entre les mains de quelques milliardaires Vincent Bolloré, mais aussi Bernard Arnault, Patrick Drahi, Xavier Niel, Daniel Křetínský et des groupes financiers comme le Crédit Mutuel.

Bien sûr, les journalistes qui travaillent pour les médias détenus par ces industriels ne subissent pas directement et au quotidien la pression de leurs actionnaires. Mais la concentration des médias a un impact majeur sur la qualité et la diversité de l’information délivrée au public. Elle réduit l’espace consacré au décryptage. Elle favorise l’opinion et fragilise la liberté de la presse ainsi que l’indépendance des journalistes.

Parce que nous considérons l’information comme un bien public, les médias ne sont pas un secteur d’activité comme un autre. Ce ne sont pas les investisseurs privés qui posent problème, mais le manque de garanties apportées aux journalistes désireux de travailler en toute indépendance, sans aucune pression.

Au moment où certains candidats à l’élection présidentielle évoquent la privatisation  du service public de l’audiovisuel, une telle situation n’est plus tenable, il est temps  d’agir.

Nous sommes désormais nombreux à dénoncer un fléau médiatique, social et démocratique… »

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour de la liberté d’informer.

 


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