Fleuves, l’ambiance fest-noz ! N°697

Voilà, alors, si je peux me permettre, j’ai seulement envie de présenter ce jour ces vidéos d’actualité chipées sur youtube. Je suis partisan d’ambiances musicales assez décalées qui mettent les gens en mouvement. 

Mieux : en joie commune partagée, de doigt en doigt (de la main). Avec une permanence de liens (au moins pendant la danse). Rien à voir avec le côte à côte des concerts sans contact de ces corps passifs plongés dans la consommation effrénée de spectacles. 

Alors, voici des petits passages de festoù-noz. Mais d’abord rappelons que le fest-noz est inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco au côté notamment du frevo, expression artistique brésilienne constituée de musique et de danse, surtout pratiquée lors du carnaval de Recife, au côté également du fado portugais, des mariachis du Mexique, du flamenco, du tango argentin, etc.

Notons aussi que dans leurs dossiers de candidature respectifs, quand le Brésil soulignait le rythme frénétique du frevo qui « s’inspire de la fusion de genres musicaux tels que la marche, le tango brésilien, le quadrille, la polka et des morceaux du répertoire classique joués par des formations de musique militaire et des fanfares. La musique est essentiellement urbaine et comme la danse qui l’accompagne, le passo, « elle est entraînante et subversive », soulignait le Brésil dans sa candidature. La danse puise ses racines dans le talent des lutteurs de capoeira qui improvisent des sauts au son des orchestres et des fanfares.
 », eh bien, dans le même temps, la France vantait elle le fest-noz pour sa « grande convivialité » et une « très importante mixité sociale et intergénérationnelle ». « Le mouvement culturel breton a préservé cette expression d’une pratique vivante et en perpétuel renouvellement de répertoires de danse hérités avec plusieurs centaines de variantes et des milliers d’airs », relevait encore le dossier de candidature.

Entendons-nous bien : nul marketing identitaire régional exigé, ni « vestige », ni « relique », ni « survivance », ni fixation dans l’immuabilité pépère, bref sans folklorisme de la répétition, mais joie partagée et ouverture à la nouveauté qui réveillent les assoupissements (de toutes sortes).

Reste à le montrer pour le prouver par des faits, voici donc l’ambiance fest-noz. Cette fois en versions un brin électrifiées (une couleur « musiques actuelles », une émergence) de danses traditionnelles bretonnes (une institution, un langage) par le trio Fleuves, « trio de musique organique, fractale et dansante », qui nous est très proche (rappel). Filmé récemment lors des grands fest-noz de l’été : Vieilles charrues, Festival interceltique de Lorient, ainsi que dans le cadre de ce dernier, celui à la Tavarn Ar Roué Morvan (La Taverne du Roi Morvan).

Pour les images (car les prises de son sont ce qu’elles sont) de danse populaire constituant pour le trio, un lien fort avec les gens, qu’il veut faire vivre.


D.D

https://youtu.be/CpJ6K1loISk