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« La beauté est le sourire du rien ». N°1056

Écrit par sur 3 août 2022

Tout est beau, par cette joyeuse alliance de chaque détail avec l’infini, qui n’a besoin de rien pour être rien, mais qui pourtant est pleine de tous les riens du monde.

Le beau, c’est la joie de comprendre que l’infini est notre ami, à la fois en général et en particulier.

Le beau est la joie de tout. Car ce qui plait dans le beau, c’est tout. Le beau est quand tout est beau, quand tout ensemble est beau comme un fond où tout détail trouve beau de fulgurer, d’apparaitre en sa disparition. Car on comprend alors que l’on s’en moque bien, qu’il y ait quelque chose ou rien, lorsqu’on est bien certain, lorsqu’on voit tout le temps que c’est exactement la même chose, depuis chaque détail jusqu’à l’infini.

Le peu qu’il y a, si peu qu’il soit, est tout ce qu’il y a. Au fond, la quantité la plus nulle serait encore totale. En ce sens, il ne change rien que j’ai toutes les choses ou seulement leurs peaux, et les silhouettes les plus creuses suffisent bien au plus royal festin.

Le beau est le rien qui suffit bien, car il est tout le rien, et donc tous les riens. Passons par l’infini pour voir tout d’un coup : le beau est la plénitude du rien ».

Jean-Paul Galibert, philosophe – « La beauté est le sourire du rien », tiré de son blog.

« La beauté, c’est l’infini entouré d’un contour. » V.Hugo,  a-t-on indiqué en exergue de notre page d’accueil, vous l’avez remarqué. C’est bien dans cet esprit que l’image illustre la chronique. Ainsi il ne s’agit pas seulement de faire place au parler et à l’écrit mais aussi d’entourer d’un contour l’infini.

Je m’explique. A la lecture celle-ci peut apparaître décalée par rapport à notre propos. Un exemple : « Par quel tour de passe-passe vires-tu de la « petite chienne » à… la petite reine… ?  » – lire ici–   m’écrit en un commentaire-ricochet qui ajoute à la joie de comprendre, notre amie Françoise, estimant gentiment incongrue la photo d’une cycliste nue venant illustrer « Comment vas-tu, vous tenez le coup ? », une chronique dont le thème porte sur la canicule et son impact sur nos corps. Mais elle ne l’est pas pour le chroniqueur que je suis. Tout simplement, parce que cette capture d’image – souvent un « détail jusqu’à l’infini » (JP Galibert)- a été réalisée en même temps, dans le même temps de l’écriture.

De la même façon, pour illustrer la chronique suivante « Sous nos yeux » -lire -, entre deux phrases je suis allé tirer le portrait de mes moutons en pâture à deux pas de mon clavier. Pareil, nulle banque d’images à prétention photographique dans laquelle piocher, nulle oeuvre d’art minimal, mais le parti-pris du « si peu qu’il soit ».

Celui d’un choix d’image qui participe et intervient comme un court motif musical. Un son qui a du corps, fait de gestes, d’attitude et de regard. Qui a son propre monde. Personnel autant qu’universel. A chercher du côté des courants d’air et des ondes. Des souffles d’air chaud en ces temps qui suintent.

Voilà, c’est ça, son choix est celui d’un accordage, délicat et rêveur, « le sourire du rien ».

Tout en y injectant un peu d’affect et de singularité, ici nous ne l’entendons pas autrement.

D.D

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour de Jean-paul Galibert. Ainsi qu’autour de l’image.

 


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