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Luciole. N°492

Écrit par sur 24 août 2011

Voici quelque chose qui pourrait faire l’objet d’une chronique, pourvu qu’on s’y atèle: la belle attention que porte Françoise de Lieux-dits.eu à l’égard de cette chronique hebdomadaire. Ces « chroniques-lucioles » dit-elle. Pas de la pacotille, j’en suis profondément impressionné. Du coup, je me sens un peu conteur. Ou plutôt un peu raconteur d’expériences, lesquelles sont déposées sur ce site comme sur une table. A l’exemple des gens assis autour d’une table qui se racontent les mille histoires du monde. Et retournent immédiatement le compliment: « Eh! luciole toi-même! »

A ce point, toutefois, le processus est encore incomplet, il y manque la radio en tant que luciole. Et le site au complet. Le tout se tenant à l’écart, oui comme le décrit le philosophe et historien de l’art Didi-Huberman. Tenez à ce propos, je complète la scène que décrit Françoise. J’apporte quelques petites précisions. Voilà: si j’ai acheté le dernier ouvrage de ce philosophe c’est par remord. Un remord qui remonte à quelques années déjà. Nous étions à Uzeste, à l’Uzeste Musical, à la 27° Hestejada dé las Ars par 40 degrés à l’ombre, en Gironde, dix de plus dans la salle des fêtes communale. Georges Didi-Hubermann s’y tenait à l’avant-scène en qualité de conférencier en nous montrant des images accompagnées consciencieusement d’un peu de mots.

Le thème de la présence de Georges Didi-Huberman portait sur un entretien autour de l’image. Pas n’importe quelle image : « quatre bouts de pellicule arrachés de l’enfer » (les camps de la mort). Et plus généralement sur la nature et la valeur des images, qui remontent à l’Antiquité. Bref, nous étions là pour l’écouter dire « l’image ». Et son pouvoir imaginaire.

Problème: s’il faisait très chaud dans la salle en début d’après-midi, il y faisait 10 degrés de mieux dans le sang. Et là, dans ce pays du swing incandescent quand le cagnard cogne, le cerveau humain se met à la sieste sans prévenir, c’est comme ça. Il n’y avait que l’oeil de lynx du philosophe pour parvenir à tenir.

Il n’empêche que les recherches de Didi-Huberman pour qui les images prennent position, c’est du sérieux. Cela méritait que j’y revienne autrement que d’un coup d’oeil sur ces ouvrages.

Il pointe du doigt l’importance de l’image survivante. Absolument. De l’image ou du récit. Voilà, oui, ça renvoie à la beauté des survivances, et c’est fondamental. Survivances des évènements par le biais de l’expérience. Que vaut l’expérience de nos jours ? Rien. Economiquement valeur zéro. Du balai. D’où son importance en tant que lucioles.

Que s’agitent donc ces petites lumières ! Lueurs dans la nuit, pincées d’humanité, bien loin de la grande et unique lumière (télévisuelle, par exemple). Lucioles qui insistent, résistent, persistent, et émettent leurs propres lueurs et les adressent à d’autres.

D.D


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