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Portrait d’un des co-présidents de « Soulèvements de la Terre. » N°1092

Écrit par sur 12 avril 2023

Mise à jour. En date du 11/08/2023.

Les Soulèvements de la Terre : le Conseil d’Etat freine les ardeurs répressives du ministre de l’Intérieur

Mise à jour. En date du 15/04/2023. Tribune de Philippe Descola, anthropologue, professeur au Collège de France,  » Je suis Les Soulèvements de la Terre », co-président – publiée dans l’Obs. A lire ici.

 


 

 

Mise à jour. En date du 13/04/2023. Dissolution des Soulèvement de la Terre : l’éminente paléoclimatologue et co-présidente d’un des groupes de travail du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), Valérie Masson-Delmotte, a apporté son soutien au mouvement des Soulèvements de la Terre, tout en réaffirmant son « rejet de toute forme de violence ».« Gravité. L’année 2022 en France a été tristement emblématique de l’aggravation des conséquences du changement climatique. Quelle est la menace la plus grave ? Est-ce la poursuite de tendances non soutenables […] ? Ou bien est-ce cette contestation qui dérange face à l’inertie, face à l’inadéquation des réponses institutionnelles et politiques ? ».

 


La terreur est toujours du côté de ceux qui répondent par l’emploi débridé de la force et par l’usage perverti de la loi aux aspirations à vivre dans un monde plus égalitaire et moins exposé à la destruction du vivant. »

Philippe Descola, anthropologue, professeur au Collège de France, extrait de sa tribune » Je suis Les Soulèvements de la Terre ».

Avec dix-neuf autres co-présidents, Jean-Claude Balbot est partie prenante du collectif Soulèvements de la Terre sous le coup d’une procédure de dissolution, coorganisateur de la manifestation contre la retenue d’eau artificielle de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) le 25 mars.

Aujourd’hui à la retraite, auparavant éleveur de vaches laitières dans les Monts d’Arrée, à Saint-Rivoal, au cœur du Finistère, il est l’un des pionniers du Parc naturel d’Armorique et fut co-créateur d’une école publique bilingue dans sa commune, mais aussi engagé à la Confédération paysanne et au sein du réseau des CIVAM (Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural) -Sociétaire de l’Atelier Paysan -voir ici & . Et précurseur, il y a quelques décennies de ça, de « circuits courts », inventant par là même le métier de producteur, transformateur et distributeur en vente directe – à Brest en viande de qualité. Bref, il sait de quoi il parle, une qualité qui se fait rare dans les ministères.

Durant ce temps, il n’a eu de cesse de mettre en garde contre ledit « modèle agricole breton » étant « aux premières loges pour voir comment les « aides » versées aux agriculteurs pour contrebalancer la faiblesse des revenus est intégralement captée par les satellites : consommations intermédiaires, banques et autres complices du complexe agro-industriel. Ce sont des sommes faramineuses, dont la fonction essentielle semble être de maintenir le prix (et le revenu) au seuil de survie du vendeur. »

Un « modèle » auquel s’ajoute un mécanisme d’intimidation de ceux et celles qui tentent en Bretagne de s’opposer au système: « Ce n’est pas la Corse ni la mafia sicilienne, mais on a une forme d’ordre qui s’est mis en place autour de ce complexe agroindustriel (…). Le fondement de cet ordre social, c’est qu’il faut faire corps autour de ce modèle, et si on le critique on peut être taxé de critiquer l’économie bretonne, voire la Bretagne dans son ensemble », explique le journaliste du Monde, Nicolas Legendre, dont le livre « Silence dans les champs » tombe à pic – à lire ici & écouter ici.

De là à conclure qu’après cette dissolution c’est l’intégralité du territoire national qui pourrait être touché par cet ordre social.

Qu’on ne s’y trompe pas : depuis de nombreuses années, Jean-Claude Balbot milite activement en faveur d’une sécurité sociale alimentaire, alors quelle qu’en soit ladite « dissolution » elle ne le convertira pas de sitôt à un lâcher-prise. C’est à ce sujet qu’il nous avait accordé un long entretien – à écouter ici.

Eu égard à cet engagement d’une vie portant sur les questions agricoles, nourrie d’engagements multiples : squat de terres, travail social, etc., c’est présentement en sa qualité de co-président d’une très large coalition à ce jour de plus de 200 collectifs et organisations, forte de 80 000 personnes, qu’il importune et ne compte pas laisser faire, entre autres, le fric-frac de l’agro-business sur les ressources en eau. Pour preuve, des réserves d’eau de substitution jugées illégales par la justice continuent d’être exploitées sans que l’Etat, prompt à interdire les rassemblements des militants écologistes au nom du respect du droit, n’y trouve rien à redire.

D.D

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour du Chaos climatique. Ainsi qu’autour de l’agri-business breton et de Sainte-Soline.

 


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