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« Donner du fil à retordre» N°564

Écrit par sur 23 janvier 2013

Bon. J’ai dit. Dans une conversation on se trimbale d’un mot à l’autre, de l’idée à la lueur, d’un truc qui fait sens à quelques réflexes langagiers. Bref, l’on fait usage d’une boîte à outil personnelle plus ou moins bien équipée. Parfois l’on se surprend soi-même à s’entendre sortir des trucs imprévus. Ou venus d’on ne sait où. Ainsi en pleine réunion, j’ai parlé de « donner du fil à retordre».

Bon. L’expression une fois dite, subitement a surgit chez moi comme le sentiment que j’avais parlé en patois. Du moins une sorte de vieux français. Car l’expression est liée à la pratique du corps, à un geste particulier. Qui de nos jours a disparu. Dont bientôt personne n’en aura l’expérience ni l’usage. Voire la mémoire.

Connaissant le sens de cette expression qui remonte à mes premières bêtises, en famille ou à l’école, je me suis mis à l’employer tout naturellement. Comme tout le monde, sans jamais évidemment m’enquérir de son origine. Mais d’où sort-elle donc cette expression « Donner du fil à retordre » ?

Cette expression daterait de 1680, et elle vient du domaine du tissage : on tordait  plusieurs fils entre eux pour en obtenir de plus solides. Et ce n’était pas chose facile d’obtenir un fil retors de bonne qualité car les fils n’étaient pas toujours de même largeur…
Avant de livrer leur fil pour être mis au métier à tisser, les retordeurs de fil de laine subissaient un contrôle très sévère et devaient souvent recommencer leur tâche…

Curieux que dans notre enfance cette expression ait déjà pris un autre sens puisque les fils qu’on donnait à retordre aux parents, étaient dans notre tête, ni de chanvre ni de laine mais de fer ! Voire, de fer barbelé ! Sans doute l’idée de ces clôtures qui blessent et déchirent comblait-elle dans son évocation notre caractère rebelle… et nous permettait de tenir tête à nos parents !

Mais récapitulons :
-en 1680, on tord des fils de laine;
-en 1880, on tord du fil de fer galvanisé et barbelé;
-en 2080, qu’entendra l’enfant à qui on dira « tu nous donnes du fil à retordre » ? Loin de la laine, loin du fil de fer, fil de quoi ? fil de ses écouteurs ?

A l’avenir tout se fera sans fil. Du moins tout sera dématérialisé, dit-on. L’expression du fil à retordre devrait mourir donc de sa belle mort. J’entendais Michel Serres de l’Académie disant que lors de la réactualisation de l’encyclopédie, un nombre incroyable de mots partent à la poubelle. A chaque édition ce nombre s’accroît. Parce que ce sont ces noms de vieux outils, de savoirs-faire anciens, liés aux métiers qui disparaissent. Oust ! A la trappe ! Ne pas compter sur Wikipedia pour que ça s’arrange chez ces contributeurs qui ne connaissent rien des pratiques du corps. Ni du reste d’ailleurs, en dehors de l’usage décervelé du clavier ou de la Play-station. « Dans le huis clos de l’univers du web, la mémoire, comme l’Enfer de Sartre, c’est les autres. » (Marc Augé -Les Nouvelles Peurs).

D’autres perceptions du corps apparaissent. Mais on en dénombre sans doute beaucoup moins venant de gestes physiques diversifiés et qualifiés. Désormais disqualifiés. S’attendre à beaucoup de pertes en ligne. Les nouvelles technologies comme la conduite des machines sur des terminaux informatiques bouleversent le langage. De nouveaux noms surgissent, se popularisent, puis se démodent. L’histoire passe et renverse tout sur son passage, dit-on.

Seulement voilà. Toute manière de parler, toute façon de dire les choses qu’emploie la multitude des individus, insuffle une pensée qui en retour enrichit le langage. Bref, parler c’est penser. Enfin, plutôt conseillé. Comment ? Avec la tête ou les jambes ? Le philosophe Miguel Benasayag râle contre Descartes et son cogito : « je pense donc je suis » et toute l’emprise de la conscience dans les sociétés occidentales, au détriment des pratiques du corps. « Les perceptions qui ne passent pas par la conscience ne cessent pas pour autant d’être des modes de la pensée, simplement elles existent sous des formes différentes de la conscience, sans que nous puissions établir une hiérarchie entre ces différents modes ».

Bon. Alors comment parler dans ce monde ? Cornélius Castoriadis disait « Le monde que la langue fait exister comme monde est toujours un monde historique. La langue n’organise pas seulement un monde naturel, soit perceptif, mais fait exister un monde historique, et fait les deux d’un seul et même coup ». La langue puise, selon lui, dans la profondeur d’une histoire qui n’est donc pas uniquement l’ensemble des vécus perceptifs et individuels, mais aussi des stratifications langagières, des significations culturelles et socio-historiques.

Ouf! Il y aurait naturellement à développer. Sans quoi le poète aura l’air vexé. Mais finalement rien ne serait perdu pour de bon. Tiens ! l’expression « pour de bon ! », ça me dit quelque chose… Oui, à l’école. Voilà, ça se disait souvent. Oh! Je sens que ces vieilleries continueront longtemps à donner du fil à retordre.

D.D


Les opinions du lecteur
  1. françoise   Sur   24 janvier 2013 à 9 h 41 min

    Et la langue faisait exister le geste et donc l’espace…Le geste du chaudron que l’on accroche à la crémaillère, celui de la faux, celui du marteau sur l’enclume… quelle amplitude !…Car « c’est le mouvement qui produit l’espace »écrit Joëlle Proust et ce ne sont pas nos « sociétés disciplinaires et leurs populations assises face à leurs écrans » , si l’on veut continuer à citer Benasayag, et « ces corps sans corps, sans épaisseur ni opacité », ces corps idéaux « glorifiés et stéréotypés par le sport, le showbiz et les top models de service » qui vont réinventer cet espace…
    Les mots, les mots-outils, les expressions-travail, les expressions dites populaires, en disparaissant, font tomber dans l’oubli une infinité de perceptions et rétrécissent notre espace.

  2. D.D   Sur   25 janvier 2013 à 20 h 11 min

    A propos, voici un texte de George Orwell sur le langage.

    George Orwell – 1946

    […]

    Un auteur scrupuleux, dans chaque phrase qu’il écrit, se posera au moins quatre questions, à savoir :

    1.Qu’est ce que j’essaie de dire ?

    2.Quels mots l’exprimeront ?

    3.Quelle image ou tournure le rendront plus clair ?

    4.Cette image est elle assez fraiche pour avoir un effet ?

    Et il s’en posera probablement encore deux :

    1.Pourrais-je le rendre plus concis ?

    2.Ai-je dit quoi que ce soit de laid qui soit évitable ?

    Mais vous n’êtes pas obligés de vous donner tout ce mal. Vous pouvez vous y soustraire simplement en ouvrant votre esprit et en laissant les expressions tout faites venir s’y entasser. Elles construiront vos phrases pour vous – penseront même pour vous, jusqu’à un certain point – et au besoin elles exécuteront le service important de masquer partiellement, même à vous-même, ce que vous voulez dire. C’est ici que le lien particulier entre la politique et la dégradation de la langue devient clair.

    Dans nos jours il est largement vrai que l’expression politique est une mauvaise expression. Quand ce n’est pas vrai, il s’avèrera généralement que l’auteur est quelque rebelle, exprimant son avis personnel et pas une « ligne du parti ». L’orthodoxie, de n’importe quelle couleur, semble exiger un style sans vie, imitatif. Les dialectes politiques qu’on trouve dans des tracts, des articles, des manifestes, des livres blancs et les discours de sous-secrétaires, varient, bien sûr, de parti à parti, mais ils sont tous semblables dans ce qu’on n’y trouve presque jamais une tournure fraîche, vivante, personnelle. Quand on observe quelque orateur fatigué répétant mécaniquement les expressions familières -bestial, atrocités, sous la botte, la tyrannie sanguinaire, libérer les peuples du monde, resserrer les rangs – on a souvent le sentiment curieux que l’on ne regarde pas un être humain vivant, mais une sorte de mannequin : un sentiment qui devient brusquement plus fort aux moments où la lumière se reflète dans les lunettes de l’orateur et les transforme en disques blancs qui semblent n’avoir aucun oeil derrière. Et ce n’est pas du tout fantaisiste. Un orateur qui utilise cette sorte de phraséologie est en voie de faire de lui-même une machine. Les bruits appropriés sortent de son larynx, mais son cerveau n’est pas impliqué comme il le serait s’il choisissait ses mots lui même. Si le discours qu’il fait est quelque chose dont il est habitué à parler encore et toujours, il est probablement presque inconscient de ce qu’il dit, comme quand on dit les répons à l’église. Et cet état réduit de conscience, sinon indispensable, est en tout cas favorable à la conformité politique.

    De nos jours, le discours politique est en grande partie la défense de l’indéfendable. Des choses comme le maintien de l’autorité britannique en Inde, les purges russes et les déportations, le lancement des bombes atomiques sur le Japon, peuvent en effet être défendues, mais seulement par des arguments qui sont trop brutaux pour la plupart des gens et qui ne cadrent pas avec les buts déclarés des partis politiques. Le langage politique doit donc être en grande partie composé d’euphémismes, de questions réthoriques et de pur flou brumeux. Des villages sans défense subissent des bombardements aériens, les habitants sont chassés dans la campagne, le bétail mitraillé, les abris incendiés avec des balles incendiaires : c’est de la pacification. Des millions de paysans sont privés de leurs fermes et envoyés se traîner le long des routes en abandonnant tout ce qu’ils ne peuvent porter : c’est un transfert de population ou une rectification de frontières. Les gens sont emprisonnés pendant des années sans procès, ou tués d’une balle dans la nuque ou envoyés mourir de scorbut dans des camps arctiques : c’est l’élimination des éléments non fiables (NDT : aujourd’hui nous avons les purifications, les frappes aériennes ou chirurgicales, les sécurisations). Une telle phraséologie est nécessaire si on veut nommer des choses sans qu’elles se traduisent par des images mentales. Considérez par exemple quelque rassurant professeur anglais défendant le totalitarisme russe. Il ne peut pas dire franchement, « je crois qu’il faut éliminer vos adversaires quand vous pouvez obtenir de bons résultats en le faisant ». Donc, probablement, il dira quelque chose comme :

    Bien que j’admette volontiers que le régime soviétique présente un certain nombre de traits que l’humanitarisme puisse être incliné à déplorer, nous devons, je pense, reconnaître qu’une certaine restriction des droits de l’opposition politique est un inévitable élément concomitant des périodes transitoires et que les rigueurs que le peuple Russe doit malheureusement éprouver ont été amplement justifiés dans la sphère des résultats concrets.

    Le style emphatique lui-même est une sorte d’euphémisme. Une masse de mots latins tombe sur les faits comme une neige molle, brouillant les contours et dissimulant tous les détails. Le grand ennemi du langage clair est l’hypocrisie. Quand il y a un écart entre les buts réels et les buts déclarés, on se tourne comme instinctivement vers des longs mots et des tournures usées, comme une seiche projetant son encre. De nos jours on ne peut pas « ne pas faire de politique. » Toutes les problèmes sont des problèmes politiques et la politique elle-même est une masse de mensonges, de dérobades, de sottise, de haine et de schizophrénie. Quand l’atmosphère générale est mauvaise, le langage souffre. Je devrais m’attendre à apprendre – c’est une conjecture que je n’ai pas la connaissance suffisante pour vérifier – que l’allemand, le russe et l’italien se sont détériorés dans les dix ou quinze dernières années (NDT : de 1930 à 1945), en raison des dictatures.

    Mais si la pensée corrompt le langage, le langage peut aussi corrompre la pensée. Un mauvais usage peut s’étendre par la tradition et l’imitation même parmi les gens qui devraient connaître et en connaissent un correct. Le langage dévalorisé dont j’ai parlé est d’une certaine façon très commode. Des expressions comme un supposition qui n’est pas injustifiable, […], une considération que nous devrions garder à l’esprit, sont une tentation permanente, un paquet d’aspirine toujours sous le coude. Relisez cet essai et à coup sûr vous constaterez que j’ai à maintes reprises commis les fautes mêmes contre lesquelles je proteste. Par le courrier de ce matin j’ai reçu un opuscule traitant des conditions en Allemagne. L’auteur me dit qu’il « s’est senti poussé » à l’écrire. Je l’ouvre au hasard et voici presque la première phrase que je vois :  » [Les Alliés] ont une occasion non seulement de réaliser une transformation radicale de la structure sociale et politique de l’Allemagne de telle façon à éviter une réaction nationaliste en Allemagne elle-même, mais en même temps à fonder les bases d’une Europe co-opérante et unifiée ». Vous voyez, il se « sent poussé » à écrire – il sent, vraisemblablement, qu’il a quelque chose de nouveau à dire – et pourtant ses mots, comme des chevaux de cavalerie répondant au clairon, se groupent eux-mêmes automatiquement selon le morne schéma habituel. Cette invasion de l’esprit par des expressions tout faites (fonder les bases, réaliser une transformation radicale) ne peut être évitée que si on est constamment en garde contre elles, et chacune de ces expressions anesthésie une partie de notre cerveau.

    J’ai dit plus haut que la décadence de notre langage est probablement curable. Ceux qui nient ceci argumenteraient, […], que la langue reflète simplement des conditions sociales existantes et que nous ne pouvons influencer son développement par aucun remaniement direct des mots et des constructions. Pour autant qu’il s’agisse de la tonalité générale ou de l’esprit d’une langue, cela peut être vrai, mais ce n’est pas vrai en détail. Des mots et des expressions idiots disparaissent souvent, non par quelque processus évolutionnaire, mais par suite de l’action consciente d’une minorité. Deux exemples récents sont « explore every avenue » et « leave no stone unturned », qui ont été tués par les railleries de quelques journalistes. Il y a une longue liste de métaphore couvertes de chiures de mouches qui pourraient de la même façon être éradiquées si suffisamment de personnes s’y intéressaient ; et il devrait aussi être possible par le rire de tuer la tournure pas in-, de réduire la quantité de latin et de grec dans la phrase moyenne, de chasser des expressions étrangères et les mots scientifiques détournés et, en général, de rendre la prétention démodée. Mais tout ceci sont des points mineurs. La défense du langage implique plus que cela et il est peut-être préférable de commencer en disant ce qu’elle n’implique pas.

    Tout d’abord ça n’a aucun rapport avec l’archaïsme, avec le sauvetage de mots et de tournures tombés en désuétude, ou avec la mise en place d’un « anglais standard » dont ne doit jamais s’écarter. Au contraire, il s’agit particulièrement d’abandonner chaque mot ou tournure dont l’utilité est périmée. Ca n’a aucun rapport avec la grammaire et la syntaxe correcte, qui n’ont aucune importance tant que le sens reste clair, ou avec le rejet des Américanismes, ou avec le fait d’avoir ce qu’on appelle « un bon style ». D’autre part, ça n’a rien à voir avec la fausse simplicité et la tentative de rendre l’anglais écrit familier. Ca n’implique même pas non plus de préférer systématiquement le mot saxon au latin, bien que ça implique vraiment l’utilisation du plus petit nombre et des mots les plus courts qui couvrent ce qu’on veut dire. Ce qui est par dessus tout nécessaire est de laisser la signification choisir le mot et pas le contraire. Dans la prose, la pire chose qu’on puisse faire avec les mots est de capituler devant eux. Quand vous pensez à un objet concret, vous pensez sans mots et ensuite, si vous voulez décrire la chose que vous avez visualisée vous faites probablement la chasse aux mots exacts qui semblent adaptés. Quand vous pensez à quelque chose d’abstrait vous êtes plus inclinés à utiliser des mots depuis le début et à moins que vous ne fassiez un effort conscient pour l’empêcher, le dialecte existant se précipitera et fera le travail pour vous, au coût de brouiller ou même de changer ce que vous vouliez dire. Il est probablement meilleur de repousser au plus tard possible l’utilisation des mots et d’éclaircir le sens autant qu’on peut par des images et des sensations. Après quoi on peut choisir – et non simplement accepter – les expressions qui couvriront le mieux la signification et finalement décider quelles impressions ses mots sont susceptibles de faire sur une autre personne. Ce dernier effort de l’esprit élague toutes les images éventées ou mélangées, toutes les expressions préfabriquées, les répétitions inutiles et d’une façon générale l’absurdité et le manque de précision. Mais on peut souvent être dans le doute sur l’effet d’un mot ou une expression et on a besoin de règles sur lesquelles on peut compter quand l’instinct échoue. Je pense que les règles suivantes couvriront la plupart des cas :

    1.N’utilisez jamais une métaphore, comparaison, ou autre figure de rhétorique que vous avez l’habitude de voir.

    2.N’utilisez jamais un long mot quand un court convient.

    3.S’il est possible de supprimer un mot, supprimez le toujours.

    4.N’utilisez jamais le passif si vous pouvez utiliser l’actif.

    5.N’utilisez jamais une expression étrangère, un mot scientifique, ou un mot de jargon si vous pouvez penser à un équivalent courant.

    6.Violez n’importe laquelle de ces règles plutôt que de dire quoi que ce soit de franchement barbare.

    Ces règles semblent élémentaires, et elles le sont, mais elles exigent un changement profond d’attitude à quelqu’un qui s’est habitué à écrire dans le style qui est maintenant à la mode. […] Je n’ai pas considéré ici l’utilisation littéraire de la langue, mais simplement la langue comme un instrument pour exprimer et non dissimuler ou empêcher la pensée. Stuart Chase et d’autres en sont presque arrivés à affirmer que tous les mots abstraits sont sans signification et ont utilisé cette affirmation comme un prétexte pour préconiser une sorte de quiétisme politique. Puisque vous ne savez pas ce qu’est le Fascisme, comment pouvez-vous lutter contre le Fascisme ? On n’a pas besoin d’avaler de telles absurdités, mais il faut bien reconnaître que le chaos politique actuel est connecté avec la décrépitude du langage et que l’on peut probablement provoquer une certaine amélioration en commençant par l’expression. Si vous simplifiez votre anglais, vous êtes libérés des pires idioties des orthodoxies. Vous ne pouvez parler aucun des dialectes nécessaires et quand vous faites une remarque stupide sa stupidité sera évidente, même pour vous. Le langage politique – et avec des variations c’est vrai de toutes les partis politiques, des Conservateurs aux Anarchistes – est conçu pour que le mensonge paraisse véridique et l’assassinat respectable et pour donner une apparence de solidité à ce qui n’est que du vent. On ne peut pas changer tout cela en un instant, mais on peut au moins changer ses propres habitudes et de temps en temps on peut même, si on se moque assez fort, envoyer quelques expressions usées et inutiles – quelque sous la botte, talon d’Achille, foyer, melting pot, épreuve décisive, enfer véritable, ou autre déchet verbal – dans la poubelle, à laquelle il appartient.

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