Immenses MERCIS ! N°1141
Écrit par admin sur 27 mars 2024
« Tout d’abord un immense MERCI pour la diffusion gratuite de vos musiques et émissions de très grande qualité. La musique est tellement variée et nouvelle que toute playlist devient inutile !
Mais que se passe t’il depuis plusieurs semaines?
Je me situe dans le Béarn et le site https://www.radio-univers.com est totalement muet. Je précise que j’utilise UBUNTU et J’ai tenté de changer de navigateurs mais rien n’y fait (Firefox, Chrome, Yandex, ….). Avant le mois de janvier tout fonctionnait parfaitement.
Auriez-vous fait des mises à jour sur le site ? Avez-vous constaté ce désagrément de votre coté ?
Merci pour votre aide qui j’espère me permettra d’écouter à nouveau vos émissions et vos musiques. »
A ce message de PERES, fort bien ajusté car subtilement placé en commentaire de bas de page à notre Chronique titrée « Besoin d’Univers « , nous lui avons répondu ceci :
« Merci à vous réciproquement pour l’écoute et vos appréciations qui nous touchent beaucoup. Et bonsoir au Béarn. Nous avons effectivement momentanément un petit problème de réactualisation d’un plugin. Mais rassurez-vous, nous ne sommes pas muets. »
A vrai dire, à ce moment là nous n’étions pas si tranchés ni catégoriques quant à nos capacités immédiates à répondre au pied levé en stream et notations musicales avec en paramètres l’artiste et le nom du morceau. Face à une vague qui vous submerge, qu’importe vos tentatives de déployer mimes, grimaces et autres clownesques jurons, pareil imprévu fait office d’épouvantail. Un peu perchés, un peu dans notre coin, un peu charbonneurs de studio de radio, n’avions rien en vue à l’horizon pour dissiper le nuage d’interrogations.
D’autant que toutes les portes (identifiants techniques) nous semblaient alors verrouillées. Car, quoiqu’il soit devenu au fil de l’eau un peu mastodonte marin vu tous ses fichiers lourds (Podcasts…), notre site étant au départ construit en interne partant du principe d’indépendance qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, depuis un bout de temps, pour être francs, cette coupure parolière et de musicalité nous la sentions venir.
Dans le sillage de ce colosse évanoui, inerte, c’est alors qu’une fort belle rencontre locale s’est produite, grâce à nos amis Florence et Antoine résidant en campagne, telle qu’elle est, non loin d’ici-même. Auxquels à notre tour, nous adressons un immense MERCI. Informaticiens l’un et l’autre, à notre sollicitation, un petit mot, solidairement ils se sont immergés tout ce weekend dans les vieux enchevêtrements de chiffrements et de déchiffrements, où pullulait toute une masse de spams et de plugins éculés. « Et au passage, (dans) quelques corrections visuelles / mineures de ci de là – nécessaires parce que effectivement les plugins ont vieilli depuis le temps, alors que la course technique continue !… » nous précise Florence. Plus de vingt ans d’âge au compteur, une réjouissante forme de résistance, pour un site internet c’est devenu rare nous ont-ils dit, pour réconfort !
Pour beaucoup de sites Web, les algorithmes servent avant tout à proposer de la publicité qui correspond à nos comportements et préférences. Que cela soit entendu, entre les hard et soft anglo-saxons, rien de cela ici. Car, dans le souci d’une écriture pleinement incarnée et non normée, une forme de singularité ordinaire à sécuriser, il était temps de le remettre sur l’établi afin de corriger tout code dénué de sens. D’autant…
« Que la Musique s’appuie sur des codes, nous le savons par ses notes, gammes, portées ou autres types de notations (…) Ouvrant ainsi à des fonctions diverses de chiffrement et de déchiffrement, ces codes, peuvent donc passer pour des algorithmes. (…) Un instrument de musique ressemble, à son tour, à un ordinateur plus qu’à n’importe quel autre appareil. Orgue, piano, violon, clarinette… mille partitions, futures ou passées, ont pu, peuvent et pourront se jouer, en acte, sur ces instruments tout aussi universels, à ce point de vue, que nos ordinateurs qui ouvrent, eux aussi, à des millions d’usages, sans compter l’inattendu des inventions. On ne peut décrire une aussi large ouverture de possibles, une telle puissance, de telles potentialités, pour un marteau, un moulin, la plupart des outils ayant été fabriquée pour des finalités finies… à la rigueur pourrait-on l’affirmer des moteurs dont la force et le mouvement servent à plusieurs usages. Or donc, les instruments de musique se désignent eux-mêmes comme les ancêtres authentiques des ordinateurs, ces deux types d’outils ayant en commun cette puissance, au sens du potentiel : ils rendent possibles une infinité d’actes, dont quelques-uns inventifs, inconnus, improbables. Voilà des universels sans finalité ni concept, comme on peut le dire de l’information. » Michel Serres, « Musique » pg149.
D.D
Ce qui a été dit et écrit ici-même autour de Michel Serres. Ainsi qu’autour de notre histoire racontée.
FRANÇOISE Sur 27 mars 2024 à 22 h 26 min
« …résidant en campagne », dis-tu…J’aime bien…
Parce que d’habitude, le mot « campagne » évoque davantage la boue, le mufle humide des Limousines et l’étroitesse d’esprit des pov’zhumains qui les fréquentent, que les prouesses informatiques de deux jeunes informaticiens brillants, efficaces et disponibles…Tu as raison, merci à eux !