En ce moment

Titre

Artiste

 Titre diffusé : 

 Titre diffusé : 

Background

Brest, Rue Saint-Malo. N°751

Écrit par sur 7 septembre 2016

DSC_0414C’est la saison : visite ce week end de la rue Saint-Malo. Celle de Brest. Qui se situe non loin de Recouvrance, près de l’ancienne prison de Pontaniou. Autrement dit à 50 mètres d’une partie d’anciens ateliers de l’arsenal.

Dans un quartier qui autrefois était mis au ban de la ville, délaissé, insalubre, mais qui aujourd’hui est en cours de renaissance. Puisqu’il y apparaît un nouveau éco-quartier résidentiel (600 logements), « Les Capucins », qui comprendra également une grande médiathèque (qui ouvrira en novembre, voir le chantier), la cinémathèque de Bretagne, les Arts de la rue et aussi un multiplexe et des commerces attenants – le tout relié par un téléphérique (qui vient tout juste d’être installé, voir ici) à la rue de Siam sur la rive gauche.

DSC_0410Eh bien cette rue Saint-Malo aurait pu disparaître il y a vingt-six ans. En vue d’une démolition programmée car considérée comme « La verrue » telle qu’on la nommait chez les urbanistes de la ville. Bien qu’elle soit l’un des rares vestiges du Brest historique, antérieur aux bombardements alliés de 1944 qui rasèrent la ville. La rue « la plus ancienne rue de Brest » dont l’histoire connue remonterait au XVIIIème siècle, aux 94 mètres de pavés bordés d’un côté des modestes bâtisses, et de l’autre du haut mur de la prison, est encore l’on se demande comment l’une des rescapées du déluge de feu.

En 1989, cette petite impasse de vieilles pierres (qui en savent long) avait donc été expropriée de ses vieux habitants dans le but de la démolir. Mais c’était sans compter sur le « coup de coeur » de Mireille. Qui, sans droit ni titre, tient depuis lors la rue et la fait vivre.

Curieux retour des choses, âprement négocié, car conservée grâce à l’entêtement de cette réfractaire brestoise et à sa façon de requalifier la rue, son monde, avec sa manière d’en prendre soin en l’habitant poétiquement depuis 26 ans. Ainsi que par la mobilisation de centaines de bénévoles qui s’arrangent des lieux, les bricolent et les réinterprètent, cette rue constituée aussi du tissu des paroles que ceux-ci s’échangent entre eux, fait désormais partie intégrante du patrimoine de la ville. L’Office du tourisme la mentionne. Les écoles en font la visite, les Brestois s’y baladent et, lorsqu’il y a une fête, les gens viennent en nombre. Pas mal !

DSC_0417
Et justement ce dimanche la rue Saint-Malo était en fête. Pour un premier « Beau Dimanche » de la saison qui a déplacé les foules … Et le second c’est dimanche prochain. Belle occasion pour aller à la rencontre de cette résistante, Mireille Cann présidente-fondatrice de l’association Vivre la Rue qui par cet événement culturel et festif mobilise autour d’elle, pour comprendre ce qui résiste aujourd’hui à travers cette histoire de sauvegarde illégale -puisqu’elle le squatte depuis le début- d’un patrimoine bâti qui témoigne d’un pan de la véritable histoire populaire de Brest.

« Un patrimoine populaire urbain comme bien commun ». Un bien commun creuset possible d’un probable poème. Bonne écoute !

D.D


Les opinions du lecteur

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.


Continuer la lecture