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Seule l’esquisse du « Jardin de planètes ». N°1059

Écrit par sur 24 août 2022

Je veux prouver que l’on peut créer de l’art public, malgré l’impossibilité apparente de le financer. Le monde, ce n’est pas seulement des façades d’immeubles qui retirent de la vie ni des rues sans âme. En tant qu’artiste, nous devons créer de la poésie dans la vie, créer un lieu habité par l’imaginaire ».

Henri De Miller, sculpteur. A l’occasion de l’exposition de Plouesc’Art. Lire ici.

Pour qui aime ranger sa bibliothèque, il est parfois quelque objet contrariant. Ce dessin rend compte d’un projet de sculpture qui aurait pu être placé parmi les sites touristiques à visiter dans une dite petite cité de caractère qui en compte très peu.

Une fois réalisée l’oeuvre aurait pu être classée parmi les catalogues d’architectes, les manuels d’urbanistes et les traités de paysagistes, car idéalement placée en qualité d’art public pour identifier de belle façon un aménagement urbain qui compte.

Selon la proposition de Henri De Miller (1953/1999), le sculpteur de L’Ecoute, sculpture monumentale d’un doux visage souriant de grès commandée par la Ville de Paris pour orner le jardin des Halles sur le parvis de l’église St- Eustache – voir ici– , elle n’aurait pas craint la confrontation avec l’imposante façade sud du lycée public F.R de Chateaubriand, lui-même alors en construction.

Pour son auteur, qui résidait sous les étoiles entre l’aber Wrac’h et de l’aber Benoît, au coeur du Pays des Abers, si LEcoute porte la mention « A l’écoute des rumeurs souterraines, tel un galet, cette sculpture est échouée au hasard d’une marée imaginaire sur les rivages du temps. », pour Combourg le parti pris artistique visait à amener à comprendre certaines choses de l’univers.

En repérage, le flair visuel de l’artiste avait estimé les espaces, et dans l’espace destiné son occupation, celle du Jardin de planètes. Bref, ça collait. Sauf que, avant même tout chiffrage, l’air du temps constant de cette dite petite cité de caractère est peu enclin à sortir du giron de la routine rurale – quoique le projet de jardin qui à la place fut réalisé annonce rétrospectivement l’oeuvre manquante pour raconter l’activité des astres.

Une fois non-réalisé, du Jardin de planètes seule l’esquisse datée du 10/05/1998 en conserve la trace. Cela dit, sa copie réapparue un quart de siècle plus tard, on la voit pour ce qu’elle est. On y redécouvre un splendide joyau. Qui cependant ne me donne pas envie de regarder dans le rétroviseur, persuadé que toute ville se réinvente sans fin depuis la nuit des temps. Pour le pire ou le meilleur.

Nulle nostalgie donc, mais un retour sur un bonheur en actes quand De Miller nous proposa ce projet amenant à tendre l’oreille pour entendre le murmure des galaxies par la création d’un tel « lieu habité par l’imaginaire ».

D.D (ex-élu municipal)

Les photos ci-dessous du projet Jardin de planètes d’Henri de Miller m’ont été adressées par Françoise en complément de son commentaire. Je l’en remercie.

La maquette de présentation du projet :

 

A Paris, son cadran solaire à fibres optiques :

Ce qui a été dit et écrit autour de la sculpture. Ainsi que l’ Art public.

Ainsi qu’à écouter notre émission Les Lunes Bleues.

 

 


Les opinions du lecteur
  1. Françoise   Sur   24 août 2022 à 21 h 18 min

    Sauf que…
    Souviens-toi…
    A côté de la sculpture L’Ecoute, dont tu parles, sur cette même place devant l’église Saint-Eustache, Henri de Miller avait conçu un fantastique cadran solaire à fibres optiques…un monolithe de bronze permettait de détecter la présence du soleil et une vague d’une pureté sublime réalisait l’affichage de l’heure…sa crête s’illuminant ponctuellement, grâce aux fibres optiques, de quart d’heure en quart d’heure…
    Tu pourras lire dans la presse : « Aujourd’hui l’œuvre a été retirée, car elle prenait trop de place »
    Retirée ?
    Sauf que…
    Souviens-toi…
    Ce projet pour le jardin du lycée, tout le monde nous a ri nez… « ça fait trop planète du p’tit Prince » nous disait l’une des plus « éduquée » en fronçant le front, « ça r’ssemble à rien » grognait l’agriculteur de service…
    Nulle nostalgie, non, mais toujours de la colère. Intacte.

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