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« Danielle. » N°1061

Écrit par sur 7 septembre 2022

Depuis quelques jours, les prévisionnistes météo nous alertent sur la probabilité qu’un cyclone s’abatte sur la côte atlantique. Sur la Bretagne, entre autres. Pareille alerte est en soi, me semble-t-il, un évènement unique dans l’histoire de la région.

Bon, d’ordinaire j’aime le vent. Du moins, on sait me le dire quand ça souffle trop. Ce à quoi je réponds que l’air nouveau venant du grand large m’enchante. Un hymne à la vie, simple et direct. Souhaiter que des vents marins agréablement iodés soufflent plus loin, plus fort en terre pour diffuser un parfum de proximité océanique, est une chose, mais une catastrophe climatique annoncée comme phénomène scientifiquement plausible en est une autre.

Apparemment, à l’heure où j’écris, même si elle n’a plus l’aspect d’un cyclone, « Danielle » est là !

Attendue ce week-end en Europe, désormais sous la forme d’une dépression et selon les dernières nouvelles : « Danielle accélère vers l’est-nord-est » ce qui pourrait le rapprocher des côtes irlandaises et britanniques. » Le tout au terme, disent les prévisionnistes, d’une « route » incroyable. La/le délicatement identifié Danielle – est né à des latitudes anormalement élevées. Ainsi, quand bien même disparaitrait-il/elle en douceur, l’élan brisé, on ne peut néanmoins se tromper sur son compte. Les remous tempétueux qui se feront sentir le rappelleront sur fond de changement historique imminent.

Bref, si on respire mieux, ce moment, ne l’oublions jamais.

L’alerte annoncée s’ouvre sur un prologue. La saison des cyclones est lancée, annoncent les prévisionnistes. Le temps est venu de se regarder dans un miroir et d’examiner nos aptitudes à contenir pour le moins l’inquiétude.

Faudra-t-il se tenir l’oreille aux aguets à partir de maintenant où la menace climatique n’est plus hors du temps ? En ce temps pour le moins troublé, comment à titre perso cerner cet univers autrement que par des sparadraps (chacun les siens) ?

Par les temps qui courent, à bien des endroits du globe il sera invoqué soit le contrat d’assurance sinistre climatique, soit le rituel frontal face au mystère de l’imperceptible. Si bien qu’une forme de familiarité avec ce petit nom charmant, Danielle, m’amène de fil en aiguille à cette réponse introspective de l’écrivain-voyageur italien Paolo Rumiz – dans un entretien tout récent accordé au journal italien La Stampa :

« Lorsque j’ai vécu pendant un mois dans un phare, au milieu de la Méditerranée, je suis devenu un parfait marial : convaincu d’être un rien, un point dans le réseau de méridiens et de parallèles de l’immense monde. Ainsi, le matin, j’allumais un feu sur le côté est de l’île : c’était un rite propitiatoire pour appeler le soleil à se lever. J’avais retrouvé cette insécurité ancestrale que les animaux ont et que les hommes ont perdue. Nous, têtus, fous, sommes certains que le soleil reviendra et que la vie continuera; eux, sages, ne le sont pas. »

D.D

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour de Paolo Rumiz. Ainsi qu’autour du Chaos climatique.

 

 


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