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Défendre d’autres manières d’habiter. N°835

Écrit par sur 18 avril 2018

DSCN3267Retour sur la ZAD avec cette image prise dimanche lors du déplacement d’une charpente -voir ici. Cette fois pour défendre d’autres manières d’habiter. Comme on peut le lire ici (et ) dans cette tribune et cette pétition en ligne lancée par de grands noms de l’architecture, pour défendre « l’expérience d’avenir » menée par les occupants de la ZAD.

Tribune et pétition lancées avant, me direz-vous, la destruction par les pelleteuses des sous-traitants de la gendarmerie – et de ces 8 jours d’occupation militaire de la Zad : les gardes mobiles auraient tiré 11000 grenades (8000 lacrymogènes et 3000 explosives), ce qui fait une moyenne de 1400 grenades par jour, dont le coût financier (sans le coût des engins de chantier, sans le maintien de l’ordre en ville) serait de 3,2 millions d’euros, avec pour contre partie plus de 200 personnes blessées, dont une dizaine grièvement (avec évacuation).

Avant la destruction d’une partie de ces frêles habitats de bric et de broc, « en terre, en bois, en paille ou en récup, ces constructions (qui) répondent à leur échelle aux enjeux écologiques et énergétiques, à rebours du monde que l’industrie du béton et de l’acier est en train de construire partout sur la planète ».

Avant la destruction d’une partie de ces habitats inventifs, créatifs avec « la force poétique des nombreuses cabanes dans les arbres, au milieu d’un lac, au coin d’une friche, ou d’un champ ». Dans lesquels les Zadistes, qui élaborent de nouvelles formes d’organisations collectives, vivent hiver comme été depuis plus de dix ans.

Ce qui se voit avec ces cabanes, à travers bois et champs de la ZAD, loin de la tâche normative de la pratique architecturale, c’est un processus de création plus en profondeur qui les transforme en systèmes sociaux relationnels.

Que l’architecture reprenne sa mission d’établir un lien émotionnel entre l’homme et le territoire, comme ressource naturelle et comme sédimentation culturelle, qu’espérer mieux? Face au constat de la raréfaction des ressources, phénomène qu’ils lient au système capitaliste – qui a par ailleurs réduit l’architecture comme produit de consommation- les Zadistes osent une hypothèse hardie: l’architecture est définie depuis l’origine comme l’abri de l’homme. Et si on la concevait désormais comme pouvant devenir une ressource de l’homme, pour survivre ?

D.D

ruCe qui a été écrit et dit ici-même autour de l’ habitat, de l’ architecture, de l’ urbanisme. Et de l’ habiter poétiquement.


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