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Gilles Clément, «Le grand B.A.L.» N°866

Écrit par sur 21 novembre 2018

Capture d’écran 2018-11-20 à 18.34.58Capture d’écran 2018-11-20 à 18.42.01Gilles Clément est «botaniste, ingénieur horticole paysagiste et écrivain», entomologue, écologue et enseignant aussi, mais il préfère le qualificatif de jardinier.

Bon, on lui connaît des dizaines d’ouvrages savants et poétiques qui célèbrent le jardin planétaire, en mouvement, les plantes vagabondes et le tiers paysage. Et rappelons qu’il a créé de très nombreux jardins et parcours végétaux. Parmi ses réalisations les plus connues: le Parc André-Citroën (Paris), le Jardin du Musée du quai Branly (Paris).

Mais cette fois, il nous surprend avec son dernier livre, car c’est un roman. D’autant qu’il est à la fois d’anticipation et de dérision. Dans lequel la biodiversité se retrouve entre les mains d’un consortium international.

Où il nous parle de Zéphirine, le plus petit mammifère du monde, une crocidure étrusque. Qui est «un emblème de survivance animale, un précieux indicateur des équilibres vitaux sur la planète». « Une star mondiale! »

Or, en dépit de sa puce, Zéphirine a disparu des radars du B.A.L. (banques-assurances-laboratoires), le consortium en charge des recherches scientifiques sur le patrimoine biologique mondial. Qui contrôle la planète et qui s’ingénie à remplacer toutes les espèces animales et végétales par des OGM dociles.

«Le grand B.A.L.» se passe dans un monde proche du nôtre. Si proche. Puisque les logiques et les déviances environnementales sont déjà à l’oeuvre. Où les espèces animales et végétales n’ont plus aucune autonomie et sont totalement dépendantes des humains, ceux-ci pensant pouvoir tout maîtriser.

Dans ce récit romanesque sur les traces de cette musaraigne corse, la bestiole qui défie le règne des OGM, bio-indicateur des écosystèmes de haute qualité, de cette souche de micro-mammifère « qui a autant d’organes qu’un éléphant » – voir ici-, en y dénonçant le projet de robotisation de la nature par les B.A.L. (pour banques-assurances-laboratoires) Gilles Clément veut « prévenir le plus grand nombre de gens de ce qui nous attend si nous n’y prenons pas attention »: cessons de croire que nous maîtrisons la nature alors que nous n’en sommes qu’un tout petit élément. Et nous recommande instamment de « porter attention au plus modeste des êtres vivants pour la seule raison que notre vie en dépend. » (p.113)

Entretien avec Gilles Clément réalisé le 10 novembre dernier, aux Champs Libres à Rennes.

D.D

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Ce qui a été dit et écrit ici-même autour de Gilles Clément. Ainsi que du Versant animal & végétal.


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