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Radio Univers au « Pays de la Bretagne romantique »- 2. N°1082.

Écrit par sur 1 février 2023

Voici ce jour une Chronique qui fait suite à la précédente – à lire ici. Qui, je rappelle, parlait d’urbanisme. Ce qui permet de me remettre les idées en place par un retour inattendu sur un moment particulier de la configuration de la ville. De Combourg pour bien la nommer. Dit ici comme le récit de la constitution d’un champ d’expérience. Puisqu’il était alors question de bien appréhender le meilleur positionnement pour l’implantation de ce nouveau lycée public. A localiser et à identifier.

Dans le contexte urbain existant, l’implantation de celui-ci choisie par nos prédécesseurs élus, de bons vieux et banals adeptes du conservatisme rural autoritaire, aurait été située dans les champs de choux. Sans beauté environnante, le dos tourné à la ville, pour faire simple. Pour bien tenir la jeunesse lycéenne à l’écart, « on ne sait jamais ». Restait à créer des voies nouvelles pour le desservir.

Convaincus d’une idée qui était la nôtre, cogitée lors d’une étude préalable appelée « contrat d’objectifs  » utile à aiguiser sa vision et sa lucidité, il a été de considérer que l’essentiel était d’inscrire dans la ville ce bel équipement porteur de sens. Pour assurer son succès – ce qui n’était pas gagné- nous avions jugé préférable de permettre à la population locale de se l’approprier, qu’il devienne alors partie prenante de la cité, qu’il renforce celle-ci, et qu’il soit aussi là pour tisser les valeurs civiques et personnelles.

Une forme d’inclusion pour la jeunesse lycéenne, intégrée dans la vie réelle et non maintenue à l’écart en zone dédiée à cette effet – à l’époque, beaucoup de locaux du quartier craignaient d’être envahis par l’arrivée de lycéens effrontés, à tempérament rebelle donc générateur d’insécurité. Et mieux encore, que ce lycée public de forme simple et gracieuse, devienne un lieu de citoyenneté, en plus d’être par définition celui d’enseignement.

Bonne idée. Restait à démolir le « Stade Omnisport » existant, fleuron de la modernité locale d’après-guerre, devenu désuet et défait car sans soins. Dont une partie âgée de nos soutiens politiques, bourrés de splendides préjugés, nous demandaient sur le champ de le baptiser du nom d’un ancien maire sorti pour l’occasion de la nuit des temps.

« Merci Macron! » Quoi qu’il lui en coûte! Car depuis trois manifs qui montent en puissance – 60, puis 350, hier 800, indice indubitable d’un « plus que ras-le-cul »- d’opposants à ce projet de cette réforme des retraites, le parvis du lycée est devenu le point symbolique de ralliement pour leurs cortèges aux flambeaux – voir aussi ici.

Par ces marches du soir à partir de ce point de départ d’exception qui pourrait en accueillir 5000, cette petite cité de 6000 habitants a enfin pris le caractère espéré d’un acte de parole fort, et d’une reconfiguration d’un monde commun. En fait, visiblement s’observe-là, 25 ans plus tard, la trace urbaine de l’utopie concrète qui fut la nôtre. Qui transcende le temps et l’espace, il est bon que cela se rappelle au bon souvenir.

D.D

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour aussi de l’esquisse de jardin planétaire. Ainsi qu’autour de l’urbanisme. Et de Combourg.


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