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« Dans un dé de poésie », l’aventure ! N°1132

Écrit par sur 24 janvier 2024

Avertissement du poète

Il prit la mer / dans un dé de poésie / sans voile, rames / ni ancre. Mes chances / sont minces, pensa-t-il. / Des centaines de milliers / de lunes se sont noyées ici / et c’est un lieu sans pierres tombales. »

Jim Harrison, écrivain et poète – extrait de « Un sacré gueuleton ».

L’aventure arrive toujours quand on s’y attend le moins. Dans un « dé de poésie «  par exemple. Qui contenait, voyez-vous ça ! une prise de position avec un aplomb retentissant que personne n’attendait venant de poètes d’ordinaire invisibles, oubliés et peu habitués à la caisse de résonance.

Dans ce dé, elle rappelle que « Sylvain Tesson a notamment préfacé un ouvrage de référence de l’extrême droite, le Camp des saints, de Jean Raspail, qui n’est autre qu’une dystopie raciste sur l’immigration » – rappel local : distingué pour l’ensemble de son œuvre, Jean Raspail a été le lauréat 2008 du prix Combourg-Chateaubriand « Un prix bien marqué à l’extrême-droite ».

Le vieux Jim avait prévenu ! Au bas de la « tribune surprenante » qui s’oppose au parrainage par Sylvain Tesson de l’édition 2024 du Printemps des Poètes autour du thème de « La Grâce « , 1 200 poètes et auteurs embarqués dans cette bataille poétique. Lesquels en retour ont été placés sous le signe de « La Grâce « comme le montre ci-dessous ce « florilège de gentilles citations » saisies par Bernard Bretonnière.

Plusieurs voix d’entre ces signataires nous sont ici-même familières, dans le brassage jubilatoire de 11h, notre horaire de poésie journalière consacré depuis de longues années à des poètes contemporains.

Ah ! Face à cette vague très bienvenue de poètes, si Sylvain l’aventurier, qui se gonfle le torse mais qui n’est pas poète, avait su se retenir ! « Les poètes entretiennent un amour impossible avec leur propre langue et leur propre personne. » (Jim Harrison).

On sait combien les clichés sur les « cultureux » sont rudes. Alors, tant qu’à faire, la Chronique s’est placée d’emblée sous l’égide et la « La Grâce « du vieux Jim, écrivain voyageur d’une autre envergure – voir Lieux-dits.eu-, et de son « dé de poésie » pour contrecarrer la mise au pas façon « réarmement national « . Levons le verre et félicitons chaleureusement ces artistes à la fraîcheur langagière quelque soit la saison, ces irascibles saltimbanques des chemins de terre imaginaires mais d’un réalisme saisissant.

Celui de la poésie contemporaine, celle qui se fabrique maintenant. Peu payée, bravant les kilomètres pour intervenir en ateliers dans les écoles, les médiathèques, les marchés aux livres, les maisons de la poésie, les centres sociaux, les prisons … dans l’indifférence des grands médias et des « lecteurs appartenant à la bourgeoisie (qui) trouvent banales ces expériences pénibles dont ils ignorent tout. Ils adorent leur réalité, qui est un jeu vidéo doté de la texture du camembert » (Jim Harrison).

Et dans l’euphorie générale, revoir Jacques Bonaffé, parrain de la 17ème édition du Printemps des Poètes autour du thème « L’insurrection » : ici

D.D

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour des poètes. Ainsi qu’autour de Jim Harrison et de Jacques Bonaffé.

 

 

 

 

 


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