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Rencontres d’été. N°645

Écrit par sur 20 août 2014

La librairie Planète Io de Rennes organise une nouvelle fois ses Rencontres d’été autour d’un penseur de l’actuel. Considérant qu’à chaque édition et pour la 15ème fois les 21, 22 et 23 août prochains, il s’agit pendant trois jours de « Penser l’actuel ».

Invité de ce petit groupe de personnes déterminées le philosophe Jean-Paul Galibert abordera le temps. Notamment au travers de son dernier livre « Les chronophages – 7 principes de l’hypercapitalisme » (Éditions Lignes, janvier 2014). En voici la présentation.

Et comme l’annoncent les organisateurs « échanges, débats, prise de risque et de pensée entre participant-e-s » sont assurés. Chaque année ces Rencontres réputées dynamisent ainsi la vie intellectuelle rennaise.

Je reprends ici ce que disait Geneviève Fraisse l’invitée de la 14ème édition, l’été dernier : « J’ai pris au sérieux le fait que la parole était dehors et dedans, dans les manifestations et les amphithéâtres. La fabrique du féminisme, affirmer ˝ça pense˝, implique autant les sujets, individuels et collectifs que les lieux, les espaces, les situations ». Eh bien, voilà. Le ˝ça pense˝ s’affirme ainsi aussi à chacune de ces éditions rennaises de « Penser l’actuel ».

Quant au lieu des Rencontres s’il est fixé une fois pour toute, une fois sur place ça peut bouger au gré de la température de l’endroit. Disons qu’il s’improvise au dernier moment en fonction des aléas climatiques. La situation pouvant être changeante, ça aide à se sentir détendu. C’est ainsi que l’été dernier, la conférence de Geneviève Fraisse s’est écoutée en tournant autour d’un grand arbre. A l’ombre de celui-ci c’était quand même plus agréable. Pour « Penser l’actuel » autant être dans les meilleures dispositions… de fraîcheur. A l’intérieur ?, une fournaise. Bon, ces Rencontres d’août s’annoncent cette fois-ci apparemment moins chaudes. Encore que. On verra ça sur place. Tout dépend des échanges.

Une nouvelle fois, avec bonheur. Et bonne humeur. En ayant la possibilité de passer une heure ou deux, ou deux jours en compagnie d’un des penseurs les plus éminents du moment. En fait un moment de stimulation de l’esprit, et pas seulement durant ces Rencontres, mais aussi pour le reste de l’année, j’en témoigne.

Et puis si nous recherchons tous un peu de paix dans nos vies, parfois, d’une certaine manière, nous parvenons à trouver ce qui libère en prenant conscience de ce qu’on fait de son temps. C’est ce que développera Jean-Paul Galibert. D’autant que cet homme part « du petit, des petits riens du quotidien pour renverser les conventions philosophiques et ouvrir des espaces pensables inédits » (Publie.net). Dispositions qui ici nous conviennent très bien.

Par exemple. Plus haut, j’évoquais pour la tenue de ces Rencontres l’adaptation au contexte climatique du moment. La configuration peut changer, les chaises se trimballer de quelques mètres pour s’installer en dehors sous le tilleul. Encore faut-il qu’il soit tilleul. Ce que je ne peux affirmer. Partons pour l’érable. Car la question n’est pas celle de l’essence de l’arbre mais de l’existence de son ombre porté. Ce qui intéresse le conférencier et son auditoire c’est bien l’ombre. Qui existe bien. Mais qui change au fil des minutes. N’est jamais le même, tout en étant l’ombre porté de cet arbre et non d’un autre. Puisqu’à cet endroit au pied de la Maison de quartier, c’est le seul qui peut apporter l’ombre compte tenu de l’espace à disposer pour les chaises. C’est pourquoi l’été dernier nous déplacions nos chaises au fil de la conférence, le soleil couchant étant trop vif. L’ombre en mouvement marquait ainsi le temps qui passe. Façon cadran solaire.

Alors si comme l’on dit la météo n’est pas de la partie, qu’en est-il de saisir le temps qui défile dans une salle fermée ? Selon quelle échelle de temps y vivons-nous ? Sans le soleil pour le dire en marquant son tempo. Selon quelle mesure du temps, du moins selon quelle imposition de mesure au temps ? Sachant que « le temps est un processus irréversible marqué par la nouveauté de chaque instant par rapport à ce qui le précède » (lire ici).

Bon, c’est là un sujet qui excéderait le cadre actuel de mon propos. Sinon en forme de douce introduction à ces Rencontres estivales -sans vouloir faire de l’ombre bien sûr à ses sympathiques, chaleureux et courageux organisateurs. Rencontres d’été qui sont elles-mêmes une certaine manière de vivre le temps. Et cette fois en se donnant du temps à penser ce qui est « chronophage » dans nos vies.

Enfin pour info: celles et ceux déjà surbookés pourront retrouver ici-même l’intégralité de ces Rencontres.

D.D


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