Retour sur le meilleur de l’actualité culturelle bretonne 2022, l’expo « Ernest Pignon-Ernest ». N°1078

Mes images surtout prennent position. Toute ma démarche est bâtie sur ça. »

Ernest Pignon-Ernest, artiste plasticien.

Bon tout d’abord, Radio Univers vous souhaite une excellente année à toutes et tous ! Et celle-ci démarre ici-même en images par un retour sur le meilleur de l’actualité culturelle bretonne 2022, l’expo Ernest Pignon-Ernest qui s’est tenue au FHEL de Landerneau – ça se termine le 15 janvier !

Dessiner, c’est affirmer l’humanité. »

Pionnier de l’Art urbain, Ernest Pignon-Ernest qui déteste le terme street-art, il collait ses images simples et radicales dans les rues bien avant Banksy, affiche et colle ses productions dans le monde entier depuis 1966.

Des compositions autofinancées qui, là où ses raids artistiques avec papier journal imprimé, pot de colle et brosse à tapisser en mains, le mènent, alertent, interpellent, décapent et résonnent sur la base de la seule voix sensée à ses yeux, celle du dessin exprimé avec finesse, opiniâtreté et étonnante économie de moyens. Des collages qui grandissent les lieux choisis. Au carrefour des mémoires.

« Quand j’interviens dans un lieu, j’inscris dans le lieu un signe d’humanité », précise-t-il. « Je n’expose pas des dessins dans la rue, je provoque quelque chose dans la rue », dit-il encore avant de compléter : « ce que je propose, ce n’est pas mon bonhomme, c’est bien le lieu et sa mémoire. »

Mes images ne sont pas épinglées comme des papillons, elles n’existent que dans le lieu et dans le temps que je choisis »

Après visite estivale de cette expo remarquable qui rend compte de tous les stades du processus créatif – l’oeuvre en train de se faire-, la Chronique s’était proposée d’en esquisser son univers, ici & là.

Mais ce jour, place à la vidéo. A l’heure où il pourrait finalement prendre sa retraite, à 80 ans. Avec cette belle rencontre entre ces deux grands de l’Art urbain que sont JR, adepte du collage photographique hors-cadre, et lui-même, fidèle encore et toujours aux actions éphémères, au dessin et à la poésie, en particulier celle du cinéaste et écrivain italien Pier Paolo Pasolini, pourfendeur du néo-capitalisme que l’on connait de nos jours.

D.D

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour du FHEL Landerneau. Et de l’ Art urbain, ici & là.