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Jean-Paul Dollé, Ici-même. N°631

Écrit par sur 14 mai 2014

Jean-Paul Dollé est un philosophe urbaniste. Il a écrit Le Territoire du rien (Editions Lignes, 2005), un livre très important. Entendu à Rennes à l’occasion des Rencontres d’été sur le thème « Penser l’actuel » organisées par la librairie rennaise Planète Io en août 2010, nous avions capté sa conférence – à écouter ici qui présentait son dernier ouvrage L’inhabitable capital. Depuis nous l’avons abondamment cité dans ces Chroniques-ci. En ne manquant jamais d’y glisser ce lien indispensable avec la page de Lieux-dits qui lui est consacrée.

Pour cette raison: Jean-Paul Dollé développait une pensée qui nous parle : celle de l’ETRE AU MONDE, l’habiter pleinement. Celle évidemment aussi de l’ETRE ENSEMBLE ici et maintenant.

Paul Virilio dans l’hommage qu’il lui rend, dit de lui « qu’il était un si grand professeur ». C’est bien à ce titre que nous avons regroupé ici un ensemble de Chroniques qui reprennent ses textes publiés dans la presse. Au temps de ses aventures éditoriales. Qui devaient être, je suppose, un prolongement de ses cours. Ces textes -qui sont pour certains introuvables ailleurs- restaient néanmoins dans notre site noyés parmi les autres pages, donc difficiles à trouver .

Arrachés à l’oubli -sans toutefois les extraire de nos Chroniques pour cela, car nous n’en détenons aucun droit particulier de publication, celle-ci nous paraissant cependant justifiée par le caractère d’information sur l’oeuvre de cet auteur-, ces textes participent d’une école de pensée –la sienne- qui reçoit toute notre sympathie.

Il est dit de lui qu’il avait la capacité à inscrire sa philosophie dans le lieu. « Ce lieu du corps, celui de la cité et du « vivre ensemble «. Dans ce cas, ici-même peut en être un autre:

Bon, par-dessus le marché (si j’ose dire) :

– voici un lien sur ce rare texte de lui en ligne, particulièrement d’actualité : Habiter les nouvelles technologies ? Du lieu du corps à l’espace de la science ;

– puis sur cet autre tout aussi rare: L’enlaidissement du monde ;

Tenez ! J’ajoute. Penser avec Dollé c’est discuter sur le commun. Pour lui la ville était une forme spatiale du commun. Ne plus penser en termes de propriété, mais de citoyenneté. Dans l’espace du «ghetto communautaire», on ne peut pas sortir de la servitude et du système tribal.

« Ce qui compte pour l’acquisition et l’exercice de la liberté, ce n’est pas l’appropriation d’un espace privé qui m’assure de la libre disposition de mon corps, mais la prise de l’espace public (…). Il n’y a de liberté que citoyenne, autrement dit la liberté personnelle en fonction des libertés publiques et elle peut d’autant mieux s’exercer qu’elle se déploie dans l’espace public dont la ville est la configuration par excellence. » (L’inhabitable capital)

Bizarre, pourrait-on me dire, de trouver pareille idée émise depuis un studio de radio rurale. Pas tant que ça. La ville, la cité, s’entend au sens large. Le commun est partout. Ici-même.

Ici-bas. Ici-même.

Comme le chante Miossec.


D.D


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