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A partir d’un lien. N°1066

Écrit par sur 12 octobre 2022

Cette peau de la Terre, sensible, complexe, chatouilleuse, réactive. C’est là que nous vivons tous: cellules, plantes, insectes, bêtes et gens. »

Bruno Latour, philosophe, sociologue, anthropologue – « Face à Gaïa. »

Retour en arrière ce jour. Quoique… Disons, parlons du présent et plus encore de l’avenir, à partir d’une Chronique de 2017 « Yves Cochet tel Cassandre » – lire ici « .

Pour un feed-back consécutif au dépôt d’une « opinion du lecteur » qui n’est autre qu’un lien, que nous a adressé Jason W.Moore vers un texte publié le 22/09 sur son propre site internet.  Le voici.

Qu’un intellectuel éminent dépose un lien en bas d’une de nos Chroniques, en soit ça épate. Mais qu’il reprenne l’une de nos Chroniques pour son propre site procure ici-même une certaine fierté, nous l’en remercions.

Bon, il y a des raisons à cela. Puisque ce texte en lien, titré « Le capitalocène et la justice planétaire« , n’est autre que la reprise intégrale de notre Chronique hyponyme de 2020 – lire ici.

Qui n’était alors que la présentation d’un texte du même nom de cet auteur, mais cette fois traduit par nos soins et agrémenté d’une introduction égratignant les Collapsologues. Parmi lesquels s’inscrit de sa propre initiative l’ancien ministre écologiste Yves Cochet, notre voisin distant d’une vingtaine de kilomètres.

Si bien que ce texte repris d’Outre-Atlantique par Moore, puis placé là à la disposition du lecteur voire mieux, apparaît alors comme un échange contradictoire entre deux formes de pensée.

Qui est donc Jason W. Moore ? Historien du monde. Géographe. Écologiste mondial. Professeur de sociologie à l’Université de Binghamton NYC, il est le chef de file du courant de « l’écologie-monde » World-Ecology Research Network, un courant d’histoire environnementale et d’écologie politique dont il est le coordonnateur. Il est l’auteur de plusieurs livres – présentés pour certains ici-même, ici là – où il oppose la notion de « capitalocène » au Populaire Anthropocène.

Ainsi, ce à quoi invite ce lien inattendu est particulièrement judicieux. Prenons-le pour ce qu’il est : « C’est une invitation à une conversation » comme l’écrit Moore de ce texte. Une habile, très habile invitation algorithmique – par le biais d’un pingback automatisé créé lorsqu’un autre blog est relié au vôtre- qui, en mettant en rapport ces deux chroniques, établit de fait un espace de confrontation/convergences de points de vue sur des questions qui désormais ne sont plus de l’ordre de la prédiction mais des temps de catastrophe écoplanétaire dont nous sommes contemporains.

Au jeu anecdotique du clic et de la souris, ces deux-là partageant la malédiction de Cassandre avec Bruno Latour, disparu dimanche mais vaillant jusqu’au dernier moment, cette « invitation à une conversation » élargie à partir de si peu, d’un lien algorithmiquement possible quoiqu’improbable, est désormais vouée à l’échec avec ce dernier. Dont la Chronique d’ici-même s’était faite fort partiellement l’écho – par le biais de ses livres Face à Gaïa; Où atterrir?d’une pensée qui ne se résume pas à un clic: lire ici.

D.D

Ce qui a été dit et écrit ici-même autour du Chaos climatique.  Ainsi qu’autour de l’ Habiter, et du Versant animal & végétal.


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